Étiquette : accord nucléaire iranien

Des atomes, des souris et des hommes

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne 2022 de Politique étrangère (n° 3/2022). Denis Bauchard, ancien ambassadeur, propose une analyse de l’ouvrage de François Nicoullaud, Des atomes, des souris et des hommes. France-Iran : leurs relations nucléaires jusqu’à l’accord de Vienne (Hémisphères, 2022, 384 pages).

L’ambassadeur François Nicoullaud, à la fois acteur et témoin de la négociation nucléaire qui s’est étalée sur de nombreuses années, travaillait depuis quelque temps sur ce livre qui retrace plusieurs décennies de relations entre la France et l’Iran dans le domaine du nucléaire. Sa mort brutale ne lui a pas laissé le temps d’achever son ouvrage, finalisé par un petit groupe d’universitaires amis. Au cours de sa carrière, François Nicoullaud a été à plusieurs reprises au cœur de ce dossier sensible, tout d’abord à la sous-direction des affaires atomiques et spatiales (1978-1981), puis comme directeur de cabinet du ministre de la Défense (1991-1993), enfin comme ambassadeur en Iran de 2001 à 2005.

Comprendre la résilience de la République islamique d’Iran

La rédaction a le plaisir de vous offrir à lire ce second article, « Comprendre la résilience de la République islamique d’Iran », écrit par Pierre Pahlavi, professeur au Collège des forces armées canadiennes, et paru dans notre nouveau numéro de Politique étrangère
(n° 3/2018), « Sorties de guerres ».

Jusqu’à peu, les astres semblaient alignés pour un retour en grâce de l’Iran. Sur le plan interne, la présidence d’Hassan Rohani emportait la promesse d’une ouverture politique et économique. Sur les plans régional et international, la contribution iranienne à la lutte contre Daech et l’accord nucléaire du 14 juillet 2015 offraient à la République iranienne l’occasion de redorer son blason, et l’espoir d’une réintégration dans le concert des nations. Déjà, Paris, Londres, Berlin et Ottawa œuvraient à renouer les liens diplomatiques avec Téhéran et, sans laisser l’encre de l’accord nucléaire sécher, Airbus et Total se ruaient vers le pays des mollahs pour y signer des contrats.

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