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Le conflit chypriote, vu de Turquie

La rédaction de Politique étrangère vous offre de (re)lire des textes qui ont marqué l’histoire de la revue. Nous vous proposons aujourd’hui un article de A. Suat Bilge, intitulé « Le conflit chypriote, vu de Turquie », et publié dans le numéro 4/1964.

Pour comprendre les positions et les buts des parties dans ce conflit, il est raisonnable de prendre l’année 1954 comme point de départ. Car c’est durant cette année-là que le conflit prit un caractère vraiment international. Depuis lors il a suivi un développement mouvementé au cours duquel les parties ont défendu leurs points de vue devant l’opinion publique et ont lutté pour les faire admettre.

Nous allons essayer de résumer ci-dessous le point de vue turc sur le déroulement de ces événements.

La Turquie entre la recherche de l’équilibre et l’isolement

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L’article « La Turquie entre la recherche de l’équilibre et l’isolement » a été écrit par le politiste franco-turc Semih Vaner et publié dans le numéro 1/1982 de Politique étrangère.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la politique extérieure de la Turquie a connu deux périodes relativement distinctes : la première lorsque Ankara s’engagea totalement dans le camp occidental — nécessité oblige, disaient les diplomates et les dirigeants de l’époque ; la seconde commence après le coup d’État militaire de 1960, et, plus précisément, à partir des années 1964-1965, lorsque la diplomatie turque s’efforça de suivre une politique plus équilibrée : rapprochement avec le camp socialiste, normalisation des relations avec le monde arabe, voire à certains moments, une plus grande sensibilité aux thèses du Tiers-Monde dont la Turquie pourrait être considérée, pourtant, à maints égards, comme partie intégrante. Cette recherche de l’équilibre n’a pas suffi, toutefois, à faire sortir complètement le pays de l’isolement ressenti surtout au moment des rebondissements de la crise chypriote : le premier, en 1964, qui est, pour une grande part, à l’origine de cette nouvelle politique, et surtout, le second, plus dramatique, en 1974, où l’intervention au nord de l’île et le peu de soutien qu’elle a trouvé dans le monde a été plus le symptôme de la solitude éprouvée par la Turquie que véritablement la cause.

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