Étiquette : espionnage

The Hacker and the State: Cyber Attacks and the New Normal of Geopolitics

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2020). Jean-Baptiste Florant propose une analyse de l’ouvrage de Ben Buchanan, The Hacker and the State: Cyber Attacks and the New Normal of Geopolitics (Harvard University Press, 2020, 432 pages).

Après The Cybersecurity Dilemma. Hacking, Trust, and Fear Between Nations en 2017 (Hurst), Ben Buchanan, professeur assistant à l’université de Georgetown, propose un nouvel ouvrage consacré à la compétition stratégique à laquelle se livrent les États dans le cyberespace. Il s’agit d’une lutte sans merci – mais située sous le seuil de l’agression –, dont l’objectif est d’obtenir la supériorité numérique.

Disrupt and Deny

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2018)
. Jérôme Marchand propose une analyse de l’ouvrage de Rory Cormac, Disrupt and Deny: Spies, Special Forces, and the Secret Pursuit of British Foreign Policy (Oxford University Press, 2018, 416 pages).

Cet ouvrage enrichit les études des opérations clandestines extérieures des autorités britanniques. Il suit la chronologie : la guerre froide (1945-fin des années 1950) ; la fin de l’Empire (1953-milieu des années 1960) ; l’âge des illusions (1965-présent). Chacun de ces blocs retrace les interventions les plus abouties (Iran/Oman) comme les montages avortés ou affadis. L’ensemble est ainsi remarquablement lisible sans tomber dans les platitudes anecdotiques.

Nulle part où se cacher

Cette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (4/2014). Julien Nocetti, qui a coordonné le dossier « Internet : une gouvernance inachevée » de ce numéro, propose une analyse de deux ouvrages : Glenn Greenwald, Nulle part où se cacher (J.-C. Lattès, 2014, 360 pages) ; et Antoine Lefébure, L’affaire Snowden. Comment les États-Unis espionnent le monde (La Découverte, 2014, 276 pages).

Le premier ouvrage est important, puisque rédigé par un acteur majeur de l’« affaire Snowden », le journaliste et blogueur américain Glenn Greenwald, spécialiste des questions de surveillance. Sa thèse : les États, au nom d’une menace terroriste en partie instrumentalisée après le 11 septembre, ont édifié une toile de surveillance mondiale et imposé une idéologie sécuritaire.

Le premier chapitre se révèle savoureux : du premier contact avec Edward Snowden – long à se concrétiser en raison de la réticence de l’auteur à se servir d’outils de cryptage –, à la rencontre dans un hôtel de Hong Kong, Rubik’s cube en main dans une ambiance de polar, le lecteur sent la tension progressivement monter. Le Guardian est plutôt soupçonneux au départ vis-à-vis des réelles motivations du lanceur d’alerte. Pendant plusieurs jours, Greenwald décortiquera les milliers de fichiers de la National Security Agency (NSA) américaine avant de les révéler au compte-gouttes. Les scoops s’enchaîneront :

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