Étiquette : Etat juif

L’État d’Israël contre les juifs

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2020-2021 de Politique étrangère (n° 4/2020). Élisabeth Marteu propose une analyse de l’ouvrage de Sylvain Cypel, L’État d’Israël contre les juifs (La Découverte, 2020, 336 pages).

L’essai de Sylvain Cypel, ancien directeur de la rédaction de Courrier international et rédacteur en chef au Monde, dresse l’amer et implacable constat d’une dérive ethniciste et antidémocratique de l’État d’Israël, dont le fonctionnement et la nature politiques seraient devenus « contraires aux intérêts des citoyens juifs israéliens, et aussi à ceux des Juifs en général ».

Pour la paix en Palestine (1938)

En cette période de confinement liée à l’épidémie de coronavirus, la rédaction de Politique étrangère vous offre de (re)lire des textes qui ont marqué l’histoire de la revue. Nous vous proposons aujourd’hui un article de Robert Montagne, officier proche de Lyautey, devenu professeur au Collège de France, intitulé « Pour la paix en Palestine », et paru dans Politique étrangère en 1938. Témoin des prémices de la « Grande Révolte arabe » de 1936-1939 qui secoua la Palestine mandataire, il analyse les raisons de l’opposition fondamentale divisant les Arabes aux sionistes, puis esquisse des pistes qui auraient peut-être permis d’éviter l’escalade de la violence.

De tous les lieux du monde, Jérusalem est sans doute celui qui parle le mieux au cœur et à l’intelligence de l’homme. Nulle part ailleurs l’esprit ne s’élève plus aisément au-dessus de l’agitation stérile des sectes, de la rivalité des religions et du conflit des nations pour participer à une sagesse dédaigneuse des modes éphémères de la pensée.

Simone Veil (1927-2017)

Simone Veil, qui vient de décéder, a été membre du Conseil d’administration de l’Ifri pendant de nombreuses années.

Nous nous souvenons de son attention bienveillante et de son soutien constant. Elle avait par ailleurs rédigé un article pour Politique étrangère (n° 2/1988) au sujet de son rapport à Israël. Nous reproduisons ce texte ci-dessous.

Simone Veil

Il y a quarante ans, mon rapport avec Israël était avant tout d’ordre affectif. À Auschwitz, j’avais découvert ce que signifiait le sionisme pour une diaspora toute tendue vers la recherche de la terre promise. Pour les juifs déportés de Pologne, pour certains de ceux venus de Tchécoslovaquie, l’idée de rester en Pologne ne les effleurait pas ; seul les habitait, si jamais ils échappaient à l’extermination, l’espoir de se rendre en Palestine. Pour nous, juifs français, la question ne se posait pas. La France nous attendait, notre vie reprendrait chez nous, pas comme avant, mais presque.

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