Étiquette : guerre de Corée

The War in Ukraine: A Korean Model?

This article is the English version of Pierre Grosser,
« Guerre d’Ukraine : un modèle coréen ? », published in Politique étrangère, Vol. 87, Issue 3, 2022.

Photographie par Mikhail Volkov (Unsplash) d'un char en Ukraine dans la nature.

The war in Ukraine has resulted in the Russian government ramping up its instrumentalization and manipulation of history, with the Great Patriotic War in particular being used intensively as a main source of legitimization. In the West, Russian aggression has prompted a revival of already overused historical analogies. Those who call for talks with Moscow and a rapid settlement are fearful of an escalation with tragic consequences, as in 1914, when leaders “sleepwalked” their way into the First World War. And those who are alarmed by a return to a world of authoritarian expansionist powers insist on the need to counter an aggressor described as genocidal; comparing Russia’s intentions to those of Hitler, they seek to avoid a repetition Munich-style appeasement of the 1930s and to bring about the fall of the regime. Analogies can also be made with the course and consequences of the Korean War (1950–1953), which, like the current war, had a Eurasian dimension: The Korean War raised fears that the USSR would take advantage of the war to attack Europe, while the war in Ukraine immediately raised fears of a Chinese offensive, in particular against Taiwan.

After the Korean War: An Intimate History

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps 2021 de Politique étrangère (n° 1/2021). Rémy Hémez propose une analyse de l’ouvrage de Heonik Kwon, After the Korean War: An Intimate History (Cambridge University Press, 2020, 332 pages).

La guerre de Corée (1950-1953) fut avant tout une guerre civile. Depuis quelques années, la recherche a régulièrement mis en avant cet état de fait, mais cet essai nous en donne un nouvel éclairage. Heonik Kwon, professeur d’ethnographie au Trinity College de l’université de Cambridge et auteur de livres remarqués sur le conflit vietnamien et la guerre froide, propose en effet, à partir d’un travail historique et d’une « ethnographie intime », une réflexion sur la parenté comme terrain essentiel du politique. Ce que l’auteur décrit, c’est une forme de violence de masse à l’intersection de la sphère privée et de l’État.

South Korea at the Crossroads

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°3/2018). Rémy Hémez propose une analyse de l’ouvrage de Scott A. Snyder, South Korea at the Crossroads: Autonomy and Alliance in an Era of Rival Powers (Columbia University Press, 2018, 360 pages).

La politique étrangère sud-coréenne se caractérise depuis la fin de la guerre de Corée (1950-1953) par la recherche d’un équilibre entre désir d’autonomie et besoin de maintenir l’alliance avec les États-Unis pour assurer sa sécurité et sa prospérité. Le livre de Scott Snyder est une chronique de cette quête. Spécialiste de la Corée du Sud au Council on Foreign Relations, l’auteur a déjà publié plusieurs ouvrages, dont The Japan-South Korea Identity Clash: East Asian Security and the United States (2015, coécrit avec Brad Glosserman[1]). Il nous offre ici une solide introduction à l’histoire récente et à l’actualité de la politique étrangère sud-coréenne. Il montre bien que, pendant toute la période étudiée, les choix stratégiques de Séoul ont été contraints par la faiblesse relative d’un pays entouré de puissantes nations.

Origins of the North Korean Garrison State

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2018). Rémy Hémez propose une analyse de l’ouvrage de Youngjun Kim, Origins of the North Korean Garrison State: The People’s Army and the Korean War (Routledge, 2017, 248 pages).

Officier de l’armée de Terre sud-coréenne et docteur en histoire de l’université du Kansas, Youngjun Kim est professeur à la National Defense University de Corée du Sud. Dans cet ouvrage, il s’appuie sur le concept « d’État garnison » développé par Harold Lasswell en 1941, pour expliquer la montée en puissance de l’armée nord-coréenne de la fin de Seconde Guerre mondiale à la conclusion de la guerre de Corée. Pour sa démonstration, l’auteur utilise des sources nombreuses et, pour certaines, originales : archives nord-coréennes saisies par les Américains à Pyongyang en 1950, biographies d’anciens combattants nord-coréens, archives soviétiques transférées en Corée du Sud en 1990, et documents russes détenus à Washington.

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