Étiquette : mafias

Mafia Africa

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne 2023 de Politique étrangère (n° 3/2023). Clotilde Champeyrache propose une analyse de l’ouvrage de Célia Lebur et Joan Tilouine, Mafia Africa. Les nouveaux gangsters du Nigeria à la conquête du monde (Flammarion, 2023, 320 pages).

Dans le paysage criminel actuel, les cults – également qualifiés de « mafia nigériane » – ont à diverses reprises retenu l’attention. Présentes dans le milieu de la prostitution, ces organisations criminelles originaires du sud du Nigeria s’illustrent aussi dans la cybercriminalité et le trafic de drogues – cocaïne, tramadol, ganja… Elles intriguent par leur rapide internationalisation : depuis les années 2000, elles sont clairement actives, en Italie d’abord puis en France. Pourtant, rien n’indiquait dans les années 1950, lorsque ces fraternités étudiantes virent le jour, qu’au tournant des années 1980 elles se criminaliseraient, dévoyant ainsi l’objectif initial de fédérer des élites nationales.

La trajectoire et les activités des cults sont explorés dans l’ouvrage journalistique de Célia Lebur et Joan Tilouine, à partir d’enquêtes de terrain fouillées.

La face cachée de l’économie. Néolibéralisme et criminalités

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2020). Agathe Demarais propose une analyse de l’ouvrage de Clotilde Champeyrache, La face cachée de l’économie. Néolibéralisme et criminalités (Presses Universitaires de France, 2019, 304 pages).

Clotilde Champeyrache s’intéresse ici aux liens existant entre néolibéralisme et développement de la criminalité organisée (trafics de drogue, d’êtres humains, prostitution, fraude fiscale, contrefaçons…) : la théorie économique moderne serait mal armée pour étudier les phénomènes criminels, dont elle favoriserait par ailleurs l’émergence. L’approche retenue présente de multiples exemples de dérives criminelles, notamment liées aux mafias italiennes.

Hidden Power: The Strategic Logic of Organised Crime

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2017). Jérôme Marchand propose une analyse de l’ouvrage de James Cockayne, Hidden Power: The Strategic Logic of Organised Crime (Hurst, 2016, 448 pages).

Hidden Power

Juriste de formation, James Cockayne travaille à l’ONU et s’intéresse aux stratégies d’influence des organisations criminelles. Prenant le contre-pied des observateurs qui sous-estiment les capacités conceptuelles et relationnelles des mafias, Hidden Power explore les logiques qui poussent ces entités à entrer en relations étroites avec les centres de décision politique, les structures partisanes, les appareils de force, à les associer à leurs opérations d’extraction, puis à en faire des outils de gouvernement à usages propres.

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