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Partisans et centurions. Une histoire de la guerre irrégulière au XXe siècle

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2019). Rémy Hémez,  propose une analyse de l’ouvrage d’Élie Tenenbaum, chercheur et coordonnateur du Laboratoire de Recherche sur la Défense (LRD) à l’Ifri, Partisans et centurions. Une histoire de la guerre irrégulière au XXe siècle (Perrin, 2018, 528 pages). Cet ouvrage a été récompensé par le prix Émile Perreau-Saussine en mai 2019.

En publiant une version remaniée de sa thèse de doctorat, Élie Tenenbaum, coordonnateur du Laboratoire de Recherche sur la Défense (LRD) de l’Ifri, nous plonge dans une passionnante histoire de la guerre irrégulière. Il définit cette forme de guerre comme prenant le contre-pied de la modernité occidentale : « Là où la guerre régulière met en avant la puissance de feu et les formations linéaires, la guerre irrégulière lui préfère la mobilité, le combat de tirailleurs et la guérilla » ; elle mêle combattants et non-combattants, ne respecte pas un ordre international fondé sur les États, et ses partisans ont une motivation politique qui les distingue des soldats.

Que faire en Indochine ?

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

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L’article « Que faire en Indochine ? » a été écrit par Maurice Gassier, et publié dans le numéro 2/1947 de Politique étrangère.

C’est bien plus que le sort de l’Indochine qui est aujourd’hui en jeu. Du fait de ce que nous saurons réaliser en Indochine, la balance de notre destin oscillera entre deux images extrêmes. L’une est celle d’une France à la tête, par une puissance d’attraction plus sentimentale et intellectuelle que matérielle, d’un groupement de cent millions d’hommes pour lequel elle aura su trouver la formule qui lui assure un certain ordre spirituel d’unité ; l’autre est celle d’une France recroquevillée dans son territoire au bout de l’Europe, comptant 41 millions d’habitants, qui, dans cet espace vital diminué, mènera une vie appauvrie de possibilités disparues.

Révolution culturelle et politique extérieure chinoise

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L’article « Révolution culturelle et politique extérieure chinoise », écrit par François Joyaux, professeur émérite de civilisation de l’Asie de l’Est à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), a été publié dans le numéro 1/1968.

Armée, monde des lettres et des arts, Université, parti, organisations de masse, industrie et dans une certaine mesure, paysannerie : ce sont presque tous les secteurs de la vie nationale chinoise qui ont été touchés par la «Grande Révolution Culturelle Prolétarienne». Dans tous ces domaines, les méthodes anciennes sont dénoncées, les résultats acquis sont remis en cause, certains des hommes qui en furent les promoteurs sont limogés. Bref, un mouvement qui modifie radicalement les structures et l’évolution interne d’un régime qui, en 1965 encore, semblait, sinon définitivement, du moins solidement établi.

Aussi est-il légitime de s’interroger sur les répercussions éventuelles d’un tel bouleversement en matière de politique étrangère. La Révolution Culturelle est-elle, d’une manière quelconque, liée aux problèmes extérieurs ? Plus précisément, la politique étrangère chinoise fut-elle un des facteurs qui amenèrent les dirigeants favorables à la ligne maoïste à lancer la Révolution Culturelle vers la fin de 1965 ? Et dans quelle mesure ces deux années de crise ont-elles affecté les relations internationales de la Chine Populaire ?

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