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Breaking the Boko Haram-Nigerian Military Stalemate: Can Supercamps Sustain the Status Quo?

This article is the English version of Jacob Zenn,
« L’armée nigérianne et Boko Haram : les « supercamps » peuvent-ils tenir le statu quo ? », published in Politique étrangère, Vol. 86, Issue 1, 2021.

Photographie d'arrière-plan par  Emmanuel Ikwuegbu (Unsplash) d'un homme tenant le drapeau Nigeria (deux bandes vertes, une blanche au centre). Au premier plan, couverture de PE 1/2021.

Although Boko Haram originated in 1994 and Nigeria’s first confrontations with the group occurred in 2003, Nigeria’s war against Boko Haram began only in 2010. Although military solutions are not imminent, since mid-2019 Nigeria’s army and Boko Haram’s two main factions, Islamic State-loyal Islamic State in West Africa Province (ISWAP) and non-aligned Jamaat Ahlussunnah lid-Dawa wal-Jihad (JASDJ), have reached a military stalemate. This article examines the stalemate in Nigeria’s Borno State and whether it can sustain the current status quo in Borno.

Security Policy in Africa

Cette recension constitue la note de tête du dossier « Lectures » du numéro d’automne de Politique étrangère (n° 3/2020). Marc-Antoine Pérouse de Montclos, directeur de recherches à l’IRD, y propose une analyse croisée de trois ouvrages : Benedikt Erforth, Contemporary French Security Policy in Africa: on Ideas and Wars (Palgrave Macmillan, 2020, 218 pages) ; Usman Tar et Bashir Bala (dir.), New Architecture of Regional Security in Africa: Perspectives on Counter-Terrorism and Counter-Insurgency in the Lake Chad Basin (Lexington, 2020 496 pages) ; Jacob Zenn, Unmasking Boko Haram: Exploring Global Jihad in Nigeria (Lynne Rienner Publishers, 2020, 416 pages).

Plusieurs publications récentes renouvèlent les analyses sur les questions de sécurité en Afrique subsaharienne, notamment dans la région du lac Tchad. Centré sur le Nigeria anglophone et non sur les pays voisins francophones, le livre de Jacob Zenn – enseignant à l’université Georgetown et chercheur à la Jamestown Foundation – est très documenté et fourmille de détails sur Boko Haram. Il mérite surtout d’être lu parce qu’il relance le débat – déjà abordé dans cette revue – sur les limites méthodologiques des études fondées, pour l’essentiel, sur l’exégèse des textes de propagande et des vidéos de groupes insurrectionnels et clandestins. De ce point de vue, Unmasking Boko Haram repose sur une approche différente de celle adoptée dans l’excellent ouvrage d’Alex Thurston, qui se concentre sur les tourments de la scène politique et religieuse au Nigeria.

Voyage au cœur de Boko Haram. Enquête sur le djihad en Afrique subsaharienne

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2020). Alain Antil propose une analyse de l’ouvrage de Seidik Abba et Mahamadou Lawaly Dan Dano, Voyage au cœur de Boko Haram. Enquête sur le djihad en Afrique subsaharienne (L’Harmattan, 2019, 96 pages).

Depuis la mutation, en 2009, de la secte Boko Haram en une impitoyable machine de guerre, le conflit initialement confiné au territoire de la confédération nigériane, et plus précisément des États du Yobe, de l’Adamawa et du Borno, s’est étendu progressivement aux pays voisins, Cameroun, Tchad et Niger. Le conflit a déjà causé des dizaines de milliers de victimes, 27 000 selon les auteurs, plus de 40 000 selon d’autres sources, en grande majorité au Nigeria. Ces victimes ont été causées à la fois par le mouvement djihadiste (scindé depuis en deux entités[1]) mais également par les forces armées nationales, et principalement l’armée nigériane et ses supplétifs (Civilian Joint Task Force).

The Oxford Handbook of Nigerian Politics

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2019). Marc-Antoine Pérouse de Montclos propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Carl LeVan et Patrick Ukata, The Oxford Handbook of Nigerian Politics (Oxford University Press, 2018, 832 pages).

Cette somme volumineuse et indispensable analyse toute la complexité du géant de l’Afrique, troisième pays le plus peuplé de la planète d’ici 2050. Le Nigéria, premier producteur de pétrole du continent, est souvent vu comme une économie mono-dépendante de ses ressources en hydrocarbures. Pourtant, l’essentiel de la richesse nationale provient désormais d’activités qui ne sont pas liées à la rente pétrolière : une révolution depuis le boom des années 1970. La chute des prix du baril et la crise de 2015 n’y ont pas été pour rien. Mais la résilience de l’économie tient aussi à la débrouillardise de la population. Ainsi, les commerçants locaux sont réputés pour leur capacité à prendre des risques, y compris dans la diaspora. Ils ont par exemple été parmi les premiers Africains à s’établir en Chine pour s’y approvisionner à bon prix. Ce sont donc les Nigérians qui ont débarqué en Chine, plutôt que les Chinois qui ont entrepris d’arroser le marché nigérian de produits de mauvaise qualité.

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