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Forces nucléaires françaises : quel renouvellement ?

Suite au sondage réalisé sur ce blog, nous avons le plaisir de vous offrir avant la sortie officielle du numéro d’automne de Politique étrangère (n° 3/2017), l’article que vous avez choisi d'(é)lire : « Forces nucléaires françaises : quel renouvellement ? », par Corentin Brustlein, responsable du Centre des études de sécurité de l’Ifri.

« Sous la présidence d’Emmanuel Macron, une série de jalons majeurs devront être franchis en vue de pérenniser les forces nucléaires françaises dans leur format actuel. Le cycle de renouvellement, amorcé au cours du mandat de François Hollande, va être amené à s’accélérer au cours des prochaines années. L’intention de l’Élysée quant à l’avenir de la dissuasion nucléaire française laisse, dans le principe, peu de place au doute. Le président de la République avait annoncé lors de la campagne électorale sa volonté de la pérenniser dans ses deux composantes, sous-marine et aéroportée, et a réaffirmé, depuis son élection, l’importance de la dissuasion dans la stratégie française. Cet effort de renouvellement, s’il s’inscrit dans la pleine continuité de la posture française, survient toutefois à un moment charnière.

Pour une hybridation des armées

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2017). Rémy Hémez propose une analyse de l’ouvrage de Christophe Niquille, Pour une hybridation des armées (Nuvis, 2016, 144 pages).

Hybridation armées

L’hybridité est un concept à la mode dans les études de sécurité pour qualifier certains des adversaires auxquels font face les armées occidentales, et qui utilisent une combinaison de capacités conventionnelles avancées et de tactiques non linéaires. Ces adversaires peuvent être non étatiques (Daech, Hezbollah) ou étatiques (Russie). Dans Pour une hybridation des armées, Christophe Niquille, auteur suisse qui mène en parallèle à sa vie civile une carrière dans la milice comme officier d’état-major, adopte un point de vue original, en se plaçant non pas du côté de nos adversaires mais de nos propres armées, et en se faisant l’avocat d’armées occidentales hybrides.

Les guerres du président

Cette recension est issue de Politique étrangère (1/2016). Rémy Hémez propose une analyse de l’ouvrage de David Revault d’Allonnes, Les guerres du président (Paris, Seuil, 2015, 256 pages).

couv-les-guerres-du-prsidentDavid Revault d’Allonnes, grand reporter au service politique du Monde, nous propose dans cet ouvrage une plongée au cœur des relations entre le président de la République et les forces armées. L’auteur analyse bien les ressorts de ce « président aux deux visages » : réticent à la confrontation avec ses partenaires et ses adversaires politiques, mais n’hésitant pas à faire la guerre.

François Hollande n’a pas de penchant naturel pour la chose militaire. Il a fait son service national par nécessité politique et a toujours montré peu d’intérêt pour les sujets de défense. De plus, au cours de sa campagne et au début de son mandat, il a exprimé des réticences quant à l’emploi de la force armée. Il était alors focalisé sur le retrait d’Afghanistan. L’auteur introduit d’ailleurs son propos en évoquant un entretien avec François Hollande au cours duquel ce dernier affirme ne pas vouloir céder à « la tentation de l’aventure extérieure », selon lui une échappatoire commode aux difficultés de la politique intérieure.

Pourtant, quelques semaines après cet échange, l’opération française au Mali – qui marque « l’entrée en guerre » de François Hollande – était lancée.

PE 1-2016 : Que vaut l’armée russe ?

La rédaction a le plaisir de vous offrir un second article du numéro de printemps 2016 de Politique étrangère : « Que vaut l’armée russe ? », par Isabelle Facon.

Couv PE1-2016_plat I_Page_1« Peu de temps avant sa confirmation par le Sénat comme président du Joint Chief of Staff, le général Dunford a déclaré que la Russie constitue une « menace existentielle » pour les États-Unis. La nouvelle stratégie de l’US European Command, publiée en janvier 2016, fait de la « dissuasion de l’agression russe » la première de ses priorités. Les superlatifs sont devenus monnaie courante pour décrire les forces armées russes 2.0, et la récente propension de Moscou à recourir à ses outils militaires à l’extérieur de ses frontières (Géorgie, Ukraine, Syrie) a provoqué en Occident la publication d’articles déplorant que l’ampleur de la modernisation militaire russe ait été sous-estimée.

L’attention portée dans les capitales occidentales à cette problématique se nourrit de la multiplication des redéploiements de forces et des exercices (souvent d’ampleur) que la Russie réalise dans la partie ouest de son territoire, ainsi que des manœuvres de son aviation à proximité de l’espace aérien d’États membres de l’OTAN – quand il ne s’agit pas de violations pures et simples. En outre, tandis que le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, annonçait pour 2016 la formation de trois nouvelles divisions à l’ouest du pays, certaines dimensions de l’intervention russe en Syrie révélaient aux décideurs occidentaux que leurs forces pourraient à l’avenir ne plus avoir les coudées aussi franches dans la conduite d’opérations sur lesquelles les intérêts de la Russie ne convergeraient pas avec les leurs.

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