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Pour tout résoudre, cliquez ici

Cette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (1/2015). Camille Vaziaga propose une analyse de l’ouvrage de Evgeny Morozov, Pour tout résoudre, cliquez ici. L’aberration du solutionnisme technologique (FYP Éditions, 2014, 250 pages).

Egevny Morozov, chercheur et essayiste biélorusse, développe ici un nouveau concept : le « solutionnisme » numérique. Ce néologisme décrit la volonté des entreprises de la Silicon Valley de s’introduire dans tous les aspects de la vie des citoyens et des sociétés, prétendant résoudre les problèmes rencontrés aussi bien dans le domaine de la santé que dans celui de l’éducation ou de la criminalité. L’auteur met en garde contre les risques de désengagement de l’État, de fin d’une gestion collective de la société et du rejet de l’humain dans son caractère imprévisible et imparfait.

Brazil: Reversal of Fortune

BrazilCette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (3/2014). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage de Alfred P. Montero, Brazil: Reversal of Fortune (Polity, 2014, 288 pages).

Alfred Montero dresse un portrait optimiste de l’évolution économique et politique du Brésil depuis le retour de la démocratie en 1985. Le découpage thématique de l’ouvrage permet de mieux appréhender les défis que la première économie latino-américaine a commencé à relever.

Son premier axe porte sur l’évolution de la gouvernance. Sont soulignés l’enracinement progressif de la démocratie et la convergence idéologique gauche-droite. Cette dernière serait liée à l’accroissement, dans les années 1990, du nombre de maires issus du Parti des travailleurs. Confrontés aux réalités économiques et politiques, ceux-ci se sont partiellement recentrés, au point que leur porte-drapeau « Lula » – Luiz Inácio Lula da Silva –, annonçait en pleine campagne présidentielle de 2002 sa volonté de s’inscrire dans la continuité du président Cardoso. Montero pointe pourtant les faiblesses politiques et institutionnelles de la démocratie brésilienne (clientélisme, corruption, violence, préjugés raciaux) et en explique les causes : manque de moyens du système judiciaire, pouvoir limité des commissions parlementaires, faible adhésion des citoyens aux valeurs politiques ou aux idéologies, relative indifférence aux problèmes de corruption et défiance à l’égard des institutions.

The Oil Curse. How Petroleum Wealth Shapes The Development of Nations

Cette recension est issue de Politique étrangère 1/2013. Maïté de Boncourt propose une analyse de l’ouvrage de Michael L. Ross, The Oil Curse. How Petroleum Wealth Shapes The Development of Nations (Princeton, NJ, Princeton University Press, 2012, 296 pages).

00-RossLe thème de l’ouvrage, à savoir les effets néfastes des ressources naturelles sur la gouvernance et l’économie d’un pays, est un classique. Un lecteur avisé pourrait donc se méfier du titre, la malédiction pétrolière, et s’attendre à une réplique des nombreux ouvrages déjà existants, illustrant sans pour autant la prouver la théorie selon laquelle la richesse pétrolière affaiblit l’économie d’un pays, le plonge dans la dictature et l’entraîne dans un conflit qui ne se termine qu’au tarissement de la ressource.
Si l’auteur commence par avouer être tombé dans ce cliché dans une précédente publication du Revenue Watch Institute, il réussit ici à montrer que la réalité est plus subtile qu’elle n’en a l’air.

Politique du Web et Web politique : les médias sociaux font-ils la loi ?

INSCRIPTIONS CLOSES !

À l’occasion de la parution de Politique étrangère 2/2012, intitulé “Internet, outil de puissance”, le Social Media Club et l’Ifri vous proposent une conférence sur les enjeux politiques et économiques de la gouvernance d’Internet, le 18 septembre à la Cantine. Chercheurs et acteurs du Web français débattront sur les opportunités ou difficultés rencontrées sur les marchés étrangers.

Cette conférence se tiendra le 18 septembre à 19h à la Cantine (Paris 2e). Organisé en partenariat avec l’Ifri et soutenu par Silicon Sentier, l’événement est gratuit.
La conférence sera livetweetée sur le compte @IFRI_

S’INSCRIRE

Invités :

  • Séverine Arsène (@severinearsene), docteur en science politique de l’IEP de Paris, auteur d’Internet et politique en Chine (Karthala, 2011)
  • Gilles Babinet (@babgi), “Digital Champion” de la France auprès de la commissaire européenne chargée de la Société de l’information
  • Olivier Fecherolle (@OlivierFech), directeur stratégie et développement de Viadeo
  • Mounir Mahjoubi, directeur New Business Digital chez BETC
  • Natalie Rastoin, Directrice Générale d’Ogilvy France
  • Julien Nocetti (@JulienNocetti), chercheur associé à l’Ifri, coordinateur du dossier « Internet, outil de puissance » (Politique étrangère, été 2012)

Introduction et animation de la conférence par Alban Martin (@albanmartin), vice-président du Social Media Club France.

Informations : Aude Jeanson (01 40 61 60 25 / jeanson@ifri.org)

Batailles territoriales hier, luttes d’influence sur le Web aujourd’hui : le numérique a modifié les rapports de force internationaux mais aussi intérieurs. L’environnement numérique (canaux et standards techniques aussi bien que langage et culture) fait l’objet de négociations entre sociétés civiles, États et plus récemment acteurs privés. Google et Facebook les premiers reconfigurent les schémas classiques de la circulation de l’information : saupoudrés au fil des sites internet, les modules Facebook Connect américanisent par exemple les sets de données échangés sur les plates-formes du monde entier.

Pour Julien Nocetti, chercheur associé à l’Ifri, « savoir si [ces acteurs privés] pourront défier la souveraineté des États sans s’exposer à de puissantes ripostes sera l’une des questions clés des années à venir ». En effet, la censure chinoise constitue « un dilemme pour les entreprises étrangères. Elle les oblige à choisir entre le risque de voir leurs sites bloqués ou ralentis depuis la Chine et celui d’accéder au marché chinois en respectant la législation locale, donc en pratiquant un certain niveau de censure et de coopération avec les autorités », indique Séverine Arsène, docteur en science politique.

Dans ce contexte, le Web peut-il altérer les modes d’organisation sociale et politique des États ? Dans quelle mesure la Russie et la Chine se servent-ils d’Internet pour contrôler leur population et renforcer leur place sur la scène internationale ? Pourquoi seuls les internautes russes et chinois font-ils exception à l’adoption massive de Facebook ? Renren et Vkontakte résisteront-ils encore longtemps aux investisseurs étrangers ?

Lorsqu’un État soutient les fleurons de son industrie digitale, doit-on y voir une volonté de s’étendre à l’international ou une stratégie de nationalisation de son espace numérique ?

Quelle est la marge de manœuvre des acteurs du Web social, dont les services et les modèles économiques reposent sur l’adoption massive par les populations, populations que les états, autoritaires comme démocratiques, tendent à vouloir contrôler ?

Finalement, quelle grille de lecture peut-on proposer pour saisir les stratégies des acteurs dans cette lutte pour la gouvernance du Web, aussi bien à l’échelle nationale que mondiale ?

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