Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Laurence Bindner propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Thomas Hegghammer, Jihadi Culture: The Art and Social Practices of Militant Islamists (Cambridge University Press, 2017, 288 pages).
Alors que la recherche sur les groupes djihadistes privilégie habituellement les analyses historiques, opérationnelles ou doctrinales, cet ouvrage collectif en défriche un aspect méconnu : la culture et les pratiques sociales.
À travers sept champs d’étude explorés par dix spécialistes, Hegghammer éclaire le phénomène djihadiste à l’aune des préoccupations artistiques et esthétiques (poésie, musicologie, iconographie, cinématographie) de quelques groupes transnationaux, ainsi qu’à travers leurs us et coutumes (interprétation des rêves, martyrologie, pratiques non militaires – religieuses en particulier, ou d’autres plus surprenantes, comme les pleurs), des années 1980 aux années 2010.
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