Étiquette : radicalisation Page 3 of 6

Déchéance de rationalité

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2019). Marc Hecker, rédacteur en chef de Politique étrangère, propose une analyse de l’ouvrage de Gérald Bronner, Déchéance de rationalité (Grasset, 2019, 272 pages).

Gérald Bronner, professeur de sociologie à l’université Paris-Diderot, est connu pour ses ouvrages sur les croyances et la radicalité comme La pensée extrême (Denoël, 2009) ou La démocratie des crédules (Presses universitaires de France, 2013). Ses écrits lui ont valu des prix prestigieux, des élections à l’académie des Technologies et à l’académie de Médecine, et ont touché un lectorat dépassant le cercle des spécialistes de la sociologie cognitive. Quand les pouvoirs publics ont été confrontés à la problématique de la radicalisation et au départ de centaines de Français vers la Syrie, ils ont cherché conseil dans le monde universitaire. C’est ainsi que Gérald Bronner s’est retrouvé impliqué dans l’expérience éphémère du Centre de prévention, d’insertion et de citoyenneté (CPIC) de Pontourny, présenté dans les médias comme le premier programme officiel de « déradicalisation » en France.

Prévenir la violence djihadiste

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2019). Marc Hecker, rédacteur en chef de Politique étrangère, propose une analyse de l’ouvrage de Romain Sèze, Prévenir la violence djihadiste. Les paradoxes d’un modèle sécuritaire (Seuil, 2019, 228 pages).

Romain Sèze est sociologue à l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ), établissement public administratif placé sous l’autorité du Premier ministre qui entretient des liens étroits avec les ministères de l’Intérieur et de la Justice. Compte tenu de ce positionnement, on pourrait s’attendre à ce que ce chercheur présente sous un jour positif les politiques publiques visant à prévenir la radicalisation et lutter contre le terrorisme. Or il se montre critique, évoquant « le caractère confus, parfois contradictoire et souvent déroutant de cet ensemble d’actions regroupées sous l’expression de “lutte contre la radicalisation” », vilipendant une « logique de bricolage » et pointant du doigt le risque de « faire objectivement le jeu de la propagande djihadiste ».

Mon enfant se radicalise

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2018)
. Marc Hecker, rédacteur en chef de Politique étrangère et directeur des publications de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Vincent de Gaulejac et Isabelle Seret, Mon enfant se radicalise. Des familles de djihadistes et des jeunes témoignent (Odile Jacob, 2018, 288 pages).

Vincent de Gaulejac, professeur émérite à l’université Paris-Diderot, préside le Réseau international de sociologie clinique. Dans un article paru en 2014[1], il définit cette discipline comme « l’analyse des processus sociopsychiques qui caractérisent les relations complexes et intimes entre l’être de l’homme et l’être de la société ». Voilà qui paraît abscons aux non-initiés mais qui devient plus clair à la lecture de son nouvel ouvrage.

The Rage: The Vicious Circle of Islamist and Far-Right Extremism

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°3/2018). Thomas Bouvatier propose une analyse de l’ouvrage de Julia Ebner, The Rage: The Vicious Circle of Islamist and Far-Right Extremism (I. B. Tauris, 2018, 224 pages).

The Rage décrit la relation gagnante-gagnante entre l’ultra droite et l’islam intégriste. Connu sous le nom de « radicalisation réciproque », ce cercle vicieux a largement été sous-exploré.

Page 3 of 6

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén