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Le temps des monstres

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne 2022 de Politique étrangère (n° 3/2022). L’ancien ambassadeur Denis Bauchard propose une analyse de l’ouvrage de Hamit Bozarslan, Le temps des monstres. Le monde arabe, 2011-2021 (La Découverte, 2022, 254 pages).

Le titre, qui suscite interrogation, est explicité par son sous-titre : « Le monde arabe, 2011-2021 ». Quant aux « monstres », l’auteur vise entre autres les « antidémocraties » que sont l’Iran, la Turquie et la Russie, auxquels il a par ailleurs consacré un ouvrage[1]. Reprenant des articles publiés dans diverses revues depuis une dizaine d’années, Hamit Bozarslan nous offre le panorama d’une décennie tragique, entre l’échec des printemps de 2011, celui des révoltes nées en 2019, le développement des mouvements djihadistes et les répressions des autocrates en place.

Retour d’histoire. L’Algérie après Bouteflika

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n° 3/2020). Denis Bauchard propose une analyse de l’ouvrage de Benjamin Stora, Retour d’histoire. L’Algérie après Bouteflika (Bayard, 2020, 166 pages).

Le nouveau livre de Benjamin Stora est pour l’essentiel une réflexion sur le Hirak, qui s’est développé spontanément depuis le 22 février 2019, sur tout le territoire algérien, et dont la mobilisation se poursuit, en dépit d’un certain essoufflement. Il s’agit d’une mise en perspective de « la grande secousse » qui affecte ce pays et apparaît, selon l’auteur, comme un « seuil » important dans son histoire. « Raconter une révolution encore en acte, quasiment en temps réel et en direct, n’est pas une tâche facile », reconnaît‑il. Mais Benjamin Stora a pu appréhender l’acte I – la chute de Bouteflika – et l’acte II – l’élection du président Tebboune – de cette révolution inachevée.

Les Cocus de la révolution – Le Printemps arabe, une manipulation ? – Insurrections arabes

Cette recension est issue de Politique étrangère 2/2013. Denis Bauchard propose une analyse des ouvrages de Mathieu Guidère – Les Cocus de la révolution (Paris, Autrement, 2013, 156 pages), de Naouef Brahimi El Mili – Le Printemps arabe, une manipulation ? (Paris, Max Milo, 2012, 224 pages) et de Smaïn Laacher – Insurrections arabes. Utopies révolutionnaires et impensé démocratique (Paris, Buchet Chastel, 2013, 324 pages).

00-Guidere-2-7467-3412-8Le printemps arabe – si tant est que l’on puisse encore utiliser cette expression – n’en finit pas d’inspirer essayistes et politologues, avec un inégal bonheur. Ces trois ouvrages, très différents dans leur approche, proposent des clés d’explication et essaient d’anticiper des évolutions bien incertaines.

Il était une fois les révolutions

Cette recension est issue de Politique étrangère 2/2013. Marc Hecker propose une analyse de l’ouvrage de Julie Gommes, Il était une fois les révolutions (Sète, Édition de la Mouette, 2013, 110 pages).

00-Gommes-9782917250648FSAu moment de la révolution de 2011, Julie Gommes, jeune journaliste arabophone, vivait en Égypte où elle enseignait le journalisme dans une université du Caire. Elle a aussi couvert le début du soulèvement syrien et voyagé dans la Tunisie postrévolutionnaire. Il était une fois les révolutions décrit son quotidien dans une période agitée, ses rencontres, ses amitiés, ses souffrances. Ce quotidien, écrit-elle, est « trop insignifiant » pour être « vendu aux médias ». Il est pourtant loin d’être dénué d’intérêt.
Un des mérites de cet ouvrage, qui se lit comme un roman d’apprentissage, est de lever le voile sur les coulisses du métier de journaliste. Comment passer la frontière d’un pays au bord de la guerre civile ? Comment échapper aux moukhabarat ?

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