Dans sa chronique « Le Journal des idées » du 28 septembre dernier, Jacques Munier, chroniqueur chez France Culture, examine l’impact du climat sur les mouvements de population à travers le monde et sur les ressources naturelles, notamment en Arctique : il cite à ce titre le dossier « Arctique : une exploration stratégique » publié dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n° 3/2017).

« … Plus au nord, l’Arctique est un enjeu géopolitique en raison de ses nombreuses ressources naturelles : gaz et pétrole, minerais précieux comme le diamant et l’or, ou plus répandus comme le fer et le zinc. Géopolitique par la convergence des états impliqués : États-Unis, Canada, Russie, Norvège et Danemark – à travers le Groenland. C’est pourquoi la revue Politique étrangère propose dans sa dernière livraison « une exploration stratégique » de l’Arctique. Là, par un curieux paradoxe, la fonte des glaces arrange tout le monde car elle facilite l’accès aux ressources : « 13% des réserves mondiales de pétrole et 30% des réserves mondiales en gaz naturel ». Et elle permet d’étayer les revendications territoriales sur « des relevés scientifiques plus détaillés ».
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Faut-il craindre un conflit dans l’Arctique ? La question se fait récurrente depuis que l’on a la certitude que le réchauffement climatique – lequel affecte particulièrement les régions polaires – rendra de plus en plus accessible, dans un avenir relativement proche, cet Arctique qui se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète. Le processus de réchauffement paraît irréversible et devrait encore s’accélérer dans les dix prochaines années, certaines prévisions envisageant que l’océan Arctique connaisse un été entièrement libre de glaces dès l’horizon 2030. La voie du Grand Nord serait alors dégagée une partie de l’année, ouvrant l’accès aux immenses ressources minérales et d’hydrocarbures que l’on suppose contenues dans ses sous-sols, aux nouveaux chenaux maritimes libérés par ses glaces et à l’exploitation de ses ressources halieutiques. Cet accroissement d’activité humaine dans un espace protégé jusqu’ici par son caractère inhospitalier aura inévitablement un impact sur l’environnement, l’écosystème et les populations aborigènes dont les modes de vie seront durablement affectés.
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