Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2024 de Politique étrangère (n° 4/2024). Marc Hecker, directeur adjoint de l’Ifri et rédacteur en chef de la revue, propose une analyse de l’ouvrage de Romain Sèze,Se sacrifier pour la cause. Trajectoire des femmes jihadistes (CNRS Éditions, 2024, 304 pages).
Romain Sèze, auteur d’une thèse de doctorat en sociologie sur les imams de France, a été recruté par l’administration pénitentiaire pour apporter son savoir-faire de chercheur spécialisé sur l’islam et la radicalisation. Il a notamment été missionné pour réaliser une étude sur les femmes impliquées dans des affaires de terrorisme, condamnées ou détenues dans l’attente de leur procès.
Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps 2024 de Politique étrangère (n° 1/2024). Fabrice Balanche propose une analyse de l’ouvrage de Ora Szekely,Syria Divided: Patterns of Violence in a Complex Civil War (Columbia University Press, 2023, 296 pages).
Les acteurs de la guerre civile syrienne comprennent et expliquent le conflit de différentes façons. Pour les uns, il s’agit d’un combat pour la démocratie, pour les autres d’un affrontement communautaire ; d’autres encore le voient comme une lutte contre le terrorisme, ou la conséquence des interventions extérieures. À partir d’interviews fouillées, d’une base de données fournie et de la propagande diffusée sur les réseaux sociaux, Ora Szekely retrace les grandes tendances de la violence en Syrie et examine comment ces récits concurrents ont façonné le cours de la guerre.
Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2023 de Politique étrangère (n° 4/2023). Aline Cateux propose une analyse de l’ouvrage d’Asya Metodieva,Foreign Fighters and Radical Influencers: Radical Milieus in the Postwar Balkans (Routledge, 2022, 188 pages).
Sur un sujet qui a alimenté de nombreux fantasmes, cet ouvrage livre une analyse précise du panorama des milieux salafistes dans les Balkans. L’auteure porte une attention particulière aux liens entre les séquelles des guerres de Bosnie-Herzégovine et du Kosovo, et la construction des cercles islamistes qui ont contribué au départ de combattants vers la Syrie aux premières années de l’existence de l’État islamique.
Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2023 de Politique étrangère (n° 4/2023). Myriam Benraad propose une analyse de l’ouvrage de Harrison Akins,Terrorism Trap: How the War on Terror Escalates Violence in America’s Partners States (Columbia University Press, 2023, 360 pages).
L’ouvrage d’Harrison Akins est tiré d’une thèse de doctorat, dont l’argument principal vise à démontrer que les campagnes américaines de contre-terrorisme depuis le 11 Septembre se sont soldées par un échec flagrant à contenir le flux et reflux de la violence djihadiste. Les principales organisations mondiales, Al-Qaïda et l’État islamique en tête, ont ainsi survécu à ces opérations militaires qui les ont pourtant inlassablement ciblées, sur fond, de plus, d’essor et de développement de bien d’autres factions extrémistes. La « guerre globale contre la terreur », lancée en 2001 par George W. Bush, aura donc eu pour effet pervers de contribuer à la mission elle-même globale que s’étaient fixée Al-Qaïda et son mentor Oussama ben Laden. Akins illustre avec quelles arrogance et certitudes l’Amérique s’est engouffrée dans des guerres coûteuses et calamiteuses (Afghanistan, Irak, Libye…) qui, cumulées, ont coûté la vie à des millions de personnes, déplacé des populations entières, semé le chaos dans des États désignés comme ennemis et, surtout, rendu le monde encore moins sûr alors qu’il s’agissait de le pacifier.
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