Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne 2024 de Politique étrangère (n° 3/2024). Dominique David, rédacteur en chef de la revue, propose une analyse de l’ouvrage de John Christopher Barry,Requiem pour un empire. Les États-Unis et le piège afghan 2001-2021 (Éditions du Cerf, 2024, 320 pages).
Le livre de John Christopher Barry est riche de l’expérience d’un voyage au cœur de la guerre américaine en Afghanistan et d’une réflexion plus générale sur la nature de la puissance américaine, et sur ses choix stratégiques.
Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps 2024 de Politique étrangère (n° 1/2024). Jean-Luc Racine propose une analyse de l’ouvrage de Hassan Abbas,The Return of the Taliban: Afghanistan After the Americans Left (Yale University Press, 2023, 306 pages).
Comment un mouvement insurrectionnel peut-il se transformer en instance gouvernementale ? L’expérience antérieure du pouvoir (1996-2001) ne peut suffire aux talibans d’aujourd’hui : « L’Afghanistan a changé, même si eux n’ont pas changé. » Tel est le point de départ d’Hassan Abbas, professeur à la National Defense University de Washington et fin connaisseur de l’Afghanistan. À dire vrai, « eux » ont en partie changé, comme le dit Abbas lui-même. Au-delà des réseaux sociaux, nouveaux fers de lance de la propagande, l’analyse des personnalités majeures du pouvoir expose des nuances significatives, dépassant la question des générations : le mollah Baradar était un proche du mollah Omar, mais il négocia avec Washington l’accord de Doha de 2020 qui, actant le retrait américain, ouvrit les voies de la reconquête du pouvoir, en marginalisant le régime du président Ghani (chapitre 1).
Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne 2023 de Politique étrangère (n° 3/2023). Jean-Luc Racine propose une analyse de l’ouvrage de Timor Sharan, Inside Afghanistan: Political Networks, Informal Order, and State Disruption (Routledge, 2023, 352 pages).
L’idée-force de l’ouvrage tient en un constat : « Quand tout le reste échoue, la waseta fonctionne. » La waseta ? C’est-à-dire les réseaux que vous pouvez activer ou que quelqu’un peut activer pour vous, et son corollaire, l’andewali, cette relation entre amis ou collègues partageant des responsabilités : « Une clé pour survivre dans le système. » Ainsi, « andewali et waseta constituent deux importants aspects de la gouvernance et de l’État dans l’Afghanistan post-2001 : le poids des politiques informelles et le rôle central des réseaux politiques endogènes ».
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