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Les États prédateurs & Germany and China

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps 2025 de Politique étrangère (n° 1/2025). Marie Krpata, chercheuse au Comité d’études des relations franco-allemandes (Cerfa) de l’Ifri, propose une analyse des ouvrages de François-Xavier Carayon, Les États prédateurs. Fonds souverains et entreprises publiques à la conquête de l’Europe  (Fayard, 2024, 360 pages) et d’Andreas Fulda, Germany and China: How Entanglement Undermines Freedom, Prosperity and Security (Bloomsbury, 2024, 256 pages).

Le consultant en stratégie François-Xavier Carayon s’intéresse aux « États prédateurs ». Après la chute du mur de Berlin et la naissance de l’Union européenne (UE), l’Europe préfère la « coopération » à la « puissance » et ne jure que par les interdépendances qui réduisent le potentiel de conflits entre États. En réalité, la guerre prend d’autres atours en devenant économique, et le plus fort finit par s’imposer. Inadaptée aux rapports de force, l’Europe ne fait pas le poids et assiste, malgré elle, au dépeçage de ses champions comme dans le cas d’Alstom, mais aussi d’entreprises moins connues qui constituent cependant la richesse du tissu industriel européen.

China’s Relations with Africa

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps 2025 de Politique étrangère (n° 1/2025). Jean-Pierre Cabestan propose une analyse de l’ouvrage de David H. Shinn et Joshua Eisenman, China’s Relations with Africa: A New Era of Strategic Engagement  (Columbia University Press, 2023, 504 pages).

Si vous souhaitez tout savoir sur les relations politiques et de sécurité entre la Chine et l’Afrique (Afrique du Nord comprise), c’est le livre qu’il faut lire. Cet ouvrage fait l’impasse sur les échanges commerciaux ou les projets d’infrastructures chinois, analysés par nombre de publications, pour se concentrer sur des questions souvent négligées : les rapports entre la Chine et les organisations africaines régionales et sous-régionales, les relations de parti à parti entre le Parti communiste chinois et nombre d’organisations politiques africaines, l’appareil de propagande et d’éducation chinois en Afrique, la gestion par Pékin de ses intérêts de sécurité en Afrique, de l’accès aux minerais à la sécurité alimentaire, la protection de ses entreprises et de ses ressortissants, la coopération militaire, la participation chinoise aux opérations de maintien de la paix des Nations unies et à la lutte contre la piraterie notamment dans le golfe d’Aden et le golfe de Guinée…

[CITATION] L’énergie nucléaire : un bel avenir ?

Lisez l’article de Teva Meyer ici.

Retrouvez le sommaire du numéro 4/2024 de Politique étrangère ici.

Chine, puissance africaine

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2024 de Politique étrangère (n° 4/2024). Thierry Pairault propose une analyse de l’ouvrage de Xavier Aurégan, Chine, puissance africaine. Géopolitique des relations sino-africaines (Dunod, 2024, 272 pages).

Le livre de Xavier Aurégan n’est ni l’œuvre d’un spécialiste des relations internationales, ni celle d’un technicien de l’économie, ni celle d’un prosélyte. L’auteur est avant tout un géographe (et un cartographe) : au lieu de parler sentencieusement de « la Chine » et de « l’Afrique », il privilégie une approche à partir d’« acteurs territorialisés » et peut ainsi entreprendre une déconstruction de l’essentialisation, qui est la méthode servant le plus souvent à l’analyse des présences chinoises dans 53 pays africains (donc Eswatini exclu, car reconnaissant Taïwan) à l’histoire et aux conjonctures sociale, économique et politique différentes.

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