Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2024 de Politique étrangère (n° 4/2024). Dominique David, rédacteur en chef de la revue, propose une analyse de l’ouvrage de Nicole Gnesotto,Choisir l’avenir. 10 réponses sur le monde qui vient (CNRS Éditions, 2024, 248 pages).
Sous une étrange couverture mêlant immeuble ravagé et ballons d’espoir, Nicole Gnesotto nous entraîne dans le « chaos planétaire » : celui qui, après la glaciation de la guerre froide, semble s’imposer avec l’installation d’un « monde fluide et fragile ».
Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2023 de Politique étrangère (n° 4/2023). Sébastien Jean, chercheur associé à l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Henry Farrell et Abraham Newman,Underground Empire: How America Weaponized the World Economy (Henry Holt, 2023, 288 pages).
Les centres névralgiques de l’économie mondiale ne sont pas nécessairement des gratte-ciel impressionnants ou des réalisations spectaculaires. C’est même plus souvent dans les arcanes des réseaux internationaux qu’il faut descendre pour les identifier, comme par exemple les centres de stockage de données de Virginie occidentale, une société coopérative de droit belge (SWIFT), ou des brevets des années 1970. Sous la plume d’Henry Farrell et Abraham Newman, leur visite se mue presque en roman d’aventures, tant ces éminents politistes excellent à restituer la marche des institutions et la logique des enchaînements, mais aussi la part individuelle et celle des évènements plus ou moins fortuits qui ont façonné les évolutions récentes de la mondialisation – avec sa dose de frisson.
Cette recension a été publiée dans le numéro d’été 2022 de Politique étrangère (n° 2/2022). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage de Anthea Roberts et Nicolas Lamp, Six Faces of Globalization: Who Wins, Who Loses, and Why it Matters (Harvard University Press, 2021, 400 pages).
Anthea Roberts, professeure à l’Université nationale australienne, et Nicolas Lamp, professeur à la Queen’s University dans l’Ontario, analysent avec une remarquable intelligence les diverses formes de contestation de la globalisation observées ces dernières années.
La première moitié de l’ouvrage présente les six principales visions de la globalisation qui ont façonné aussi bien les débats politiques nationaux que les relations internationales. Le premier corpus intellectuel est celui de l’establishment (incarné par les institutions financières internationales, l’Union européenne et les penseurs néolibéraux), pour lequel la mondialisation est un système gagnant-gagnant. La deuxième vision est celle des populistes de gauche (comprenant entre autres Bernie Sanders et le parti espagnol Podemos), qui considèrent que la globalisation a accru les inégalités au sein des pays industrialisés.
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