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Chine, puissance africaine

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2024 de Politique étrangère (n° 4/2024). Thierry Pairault propose une analyse de l’ouvrage de Xavier Aurégan, Chine, puissance africaine. Géopolitique des relations sino-africaines (Dunod, 2024, 272 pages).

Le livre de Xavier Aurégan n’est ni l’œuvre d’un spécialiste des relations internationales, ni celle d’un technicien de l’économie, ni celle d’un prosélyte. L’auteur est avant tout un géographe (et un cartographe) : au lieu de parler sentencieusement de « la Chine » et de « l’Afrique », il privilégie une approche à partir d’« acteurs territorialisés » et peut ainsi entreprendre une déconstruction de l’essentialisation, qui est la méthode servant le plus souvent à l’analyse des présences chinoises dans 53 pays africains (donc Eswatini exclu, car reconnaissant Taïwan) à l’histoire et aux conjonctures sociale, économique et politique différentes.

[CITATION] Afrique : le nouveau Grand Jeu

Lisez l’article de Thierry Vircoulon ici.

Retrouvez le sommaire du numéro 2/2024 de Politique étrangère ici.

Disrupted Development in the Congo

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été 2024 de Politique étrangère (n° 2/2024). Thierry Vircoulon, chercheur associé au Centre Afrique subsaharienne de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Ben Radley, Disrupted Devlopment in the Congo: The Fragile Foundations of the African Mining Consensus (Oxford University Press, 2024, 224 pages).

Adoptée en 2009 par l’Union africaine, la « Vision du régime minier de l’Afrique » prône l’industrialisation nationale par la valorisation du secteur minier grâce aux investissements de compagnies étrangères. Une stratégie largement inspirée par les travaux de la Banque mondiale encourageant l’ouverture du secteur minier aux investisseurs étrangers.

L’enchevêtrement des crises au Sahel & Le djihad de la vache

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été 2024 de Politique étrangère (n° 2/2024). Alain Antil, directeur du Centre Afrique subsaharienne de l’Ifri, propose une analyse croisée des ouvrages de Jean-Pierre Olivier de Sardan, L’enchevêtrement des crises au Sahel. Niger, Mali, Burkina Faso (Karthala, 2023, 198 pages) et de Giovanni Zanoletti, Le djihad de la vache. Pastoralisme et formation de l’État au Mali (Karthala, 2023, 540 pages).

Le Sahel central est entré dans un cycle de violences djihadistes depuis le milieu des années 2000. Vingt ans plus tard, la présence de l’État dans les territoires du Mali, du Burkina Faso et dans une moindre mesure du Niger s’est largement restreinte à mesure que les groupes djihadistes chassaient ses agents des espaces ruraux et que les appareils sécuritaires nationaux s’enferraient dans une lutte armée nécessaire mais contre-productive, du fait de leur faiblesse et des mauvais traitements infligés aux populations soupçonnées de connivence avec les insurgés. Non contents d’échouer à apporter le « bien sécurité » aux populations, les autorités ont dérivé vers des discours de plus en plus ethnicistes à l’encontre des communautés peul et touarègue. Le mécontentement des populations urbaines vis-à-vis de ce qu’elles considéraient comme un fiasco allait emporter les pouvoirs civils de ces pays, en même temps que les partenariats de sécurité avec Paris et les Occidentaux. Les nouvelles juntes allaient, plus ou moins rapidement, tenter d’apporter une nouvelle offre sécuritaire en renouvelant leurs alliés. À l’heure où ces lignes sont écrites, les éléments qui parviennent péniblement du terrain ne permettent pas de conclure à une amélioration de la situation sécuritaire. Les zones de conflits semblent toujours dangereusement s’étendre.

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