Étiquette : économie Page 27 of 36

Des capitalismes non alignés

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n°2/2017). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage de Joël Ruet, Des capitalismes non alignés. Les pays émergents, ou la nouvelle relation industrielle du monde (Éditions Raison d’agir, 2016, 224 pages).

Des capitalismes non alignés

Afin de mieux rejeter en bloc les idées périmées qui font de la Chine l’« atelier du monde » et de l’Inde le « bureau du monde », l’auteur avance plusieurs thèses séduisantes. La principale est que l’émergence accélère la globalisation. Les États émergents ont appris à innover non pas en proposant simplement de meilleurs produits mais en engageant des processus d’« hybridation créative » par lesquels la conception, la production et la distribution sont repensées dans le cadre de la globalisation. Du coup, les flux d’investissements, les exportations et les importations sont de plus en plus complexes et segmentés. Dans le même temps, le Nord et le Sud ont perdu de leur homogénéité économique.

La grande évasion. Santé, richesse et origine des inégalités

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n°2/2017). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage d’Angus Deaton, La grande évasion. Santé, richesse et origine des inégalités (PUF, 2016, 384 pages).

La grande évasion

Le prix Nobel d’Économie 2015 présente ce qu’il appelle la « grande évasion », c’est-à-dire la sortie de la pauvreté d’une partie de l’humanité. Bien que son point de vue soit résumé dès la première phrase de l’introduction – « la vie est aujourd’hui meilleure qu’à aucune autre époque de l’histoire » –, il s’attache à démontrer tout au long de son ouvrage que les conditions du développement économique sont plus complexes qu’il n’y paraît.

Et les faibles subissent ce qu’il doivent ?

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2017). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage de Yanis Varoufakis, Et les faibles subissent ce qu’ils doivent ? (Les Liens qui Libèrent, 2016, 448 pages).

et les faibles subissent ce qu'ils doivent _

Yanis Varoufakis, économiste et ministre grec des Finances du gouvernement Tsipras de janvier à juillet 2015, expose ici sa vision de l’Europe et dit tout le mal qu’il pense de l’architecture actuelle de la zone euro.

Si l’auteur consacre le premier tiers du livre à étudier les faiblesses du système monétaire de Bretton Woods, en vigueur de 1944 à 1971, c’est pour mieux illustrer le cœur de son argument : la zone euro n’est qu’une sorte de « Bretton Woods européen », condamnée à s’effondrer car reposant sur des parités fixes rigides, sans aucun mécanisme de recyclage des excédents. La crise que l’Europe traverse depuis 2009 n’aurait donc rien d’une guerre entre cigales méditerranéennes et fourmis germano-nordiques.

Danser sur un volcan. Espoirs et risques du XXIe siècle

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2017). Yannick Prost propose une analyse de l’ouvrage de Nicolas Baverez, Danser sur un volcan. Espoirs et risques du XXIe siècle (Albin Michel, 2016, 248 pages).

Danser sur un volcan

Le dernier ouvrage de Nicolas Baverez offre un morceau de bravoure, qui consiste à essayer d’expliquer simultanément les transformations du capitalisme, le retour des conflits et la relation entre les deux. Le terme de disruption pourrait résumer le nouveau siècle : une série d’événements très peu probables mais dont l’effet de propagation et de dommage « génère une incertitude radicale ». Nicolas Baverez est surtout connu pour ses positions déclinistes, qui fustigent habituellement l’excès de dépenses publiques, l’incapacité de la France à réformer son économie, l’immobilisme social, etc. L’ouvrage leur est fidèle, mais il nuance le propos et élargit son diagnostic au reste de l’Occident. Le capitalisme connaît une évolution majeure qui met à mal les États développés : la révolution numérique non seulement permet de contourner les frontières et rend obsolète le système fiscal sur lequel repose l’État providence, mais elle profite d’abord à quelques oligopoles américains.

Page 27 of 36

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén