Le nouveau numéro de Politique étrangère (n° 3/2025)sort le 9 septembre ! Au sommaire, un dossier sur Trump II et le monde, suivi d’un contrechamps sur la défense de l’Europe. Au-delà de ces articles, d’autres contributions viennent éclairer l’actualité : le processus de paix entre Turquie et PKK,les Chiites d’Irak face à l’influence iranienne, le djihadisme en zone syro-irakienne, le programme nucléaire iranien, la problématique de la dette à Haïti… Des textes pertinents pour mieux appréhender les enjeux de la rentrée !
Découvrez en vidéo le détail du sommaire de ce numéro !
1. À l’heure des multiples remises en cause du multilatéralisme, quelles sont les principales conséquences pour les enjeux numériques ?
Les enjeux numériques n’échappent pas aux logiques et rapports de force façonnant l’ensemble de la gouvernance internationale. Ils sont ainsi profondément affectés par les rivalités qui s’expriment sur la scène internationale, notamment entre la Chine et les États-Unis, mais plus largement entre les démocraties occidentales et les régimes autoritaires, voire au sein même de ces blocs. La gouvernance du numérique demeure de ce fait très parcellaire car intrinsèquement limitée par la volonté des États de coopérer. Or, dans un contexte de tensions internationales majeures et de retour de la compétition entre puissances, cette volonté est toute relative, pour ne pas dire absente. La remise en cause du multilatéralisme, l’affaiblissement de l’Organisation des Nations unies (ONU) et de ses agences ne peuvent que contribuer au ralentissement voire au détricotage des efforts de gouvernance en cours. Ainsi de la régulation de l’Intelligence artificielle (IA), dont on est bien en peine de tracer des contours à l’échelle internationale, en dépit d’un volontarisme européen.
Cette recension a été publiée dans le numéro d’été 2025 de Politique étrangère (n° 2/2025). Yves Gounin, conseiller d’État, propose une analyse croisée des ouvrages suivants : Nancy L. Rosenblum et Russell Muirhead,Ungoverning: The Attack on the Administrative State and the Politics of Chaos (Princeton University Press, 2024, 280 pages) ; Julien Jeanneney,Une fièvre américaine. Choisir les juges de la Cour suprême (CNRS Éditions, 2024, 392 pages) ; Stephen Breyer,Interpréter la Constitution américaine. La lettre ou l’esprit (Odile Jacob, 2024, 368 pages).
L’élection de Donald Trump et les décisions annoncées depuis son investiture constituent sans doute l’événement majeur de l’année, sinon de la décennie. Pour deux raisons. La première, qu’on avait tendance à minorer à force d’évoquer l’inexorable déclin de la puissance américaine, est que les États-Unis restent une hyperpuissance dont le leadership influence l’ordre mondial. La seconde tient évidemment à la personnalité disruptive de son président, dont l’absence de filtre et le goût pour la provocation réservent quasiment chaque jour son lot d’annonces hilarantes et effarantes.
Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps 2025 de Politique étrangère (n° 1/2025). Anthony Guyon propose une analyse de l’ouvrage de Steven A. Cook,The End of Ambition: America’s Past, Present and Future in the Middle East (Oxford University Press, 2024, 208 pages).
Dans un essai court mais stimulant, Steven A. Cook analyse la politique conduite par les États-Unis au Moyen-Orient depuis la Seconde Guerre mondiale. Rédigé pour l’essentiel avant les attaques terroristes du 7 octobre 2023, l’ouvrage n’en délimite pas moins des clés de lecture toujours effectives et s’avère sans concession avec les lignes directrices de la diplomatie américaine, à l’image de l’invasion de l’Irak – « erreur calamiteuse » – ou des errances de l’administration Clinton.
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