En cette période de confinement liée à l’épidémie de coronavirus, la rédaction de Politique étrangère vous offre de (re)lire des textes qui ont marqué l’histoire de la revue. Nous vous proposons aujourd’hui un article de Pierre Rondot, intitulé « Le destin des chrétiens d’Orient », et publié dans
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Dans cet article écrit au lendemain de la Seconde Guerre mondiale (paru dans Politique étrangère en 1946), Pierre Rondot analyse l’évolution de la situation des chrétiens vivant en terre d’Islam. Protégés par les puissances européennes, ils ont pu survivre malgré les discriminations subies et même développer une élite intellectuelle qui a pris la tête du « mouvement arabe » dès la seconde moitié du XIXe siècle. Si la présence chrétienne est loin d’être acceptée dans l’ensemble du monde musulman, le Liban et son système de représentation proportionnelle font alors figure d’« heureuse expérience ».
En cette période de confinement liée à l’épidémie de coronavirus, la rédaction de Politique étrangère vous offre de (re)lire des textes qui ont marqué l’histoire de la revue. Nous vous proposons aujourd’hui un exposé improvisé prononcé par Henry Kissinger devant les membres du Groupe d’études stratégiques du C.E.P.E. en 1962, intitulé « L’évolution de la doctrine stratégique aux États-Unis », et publié dans Politique étrangère (n°2/1962).

Depuis que je suis à Paris, après cinq semaines passées en Orient, j’ai eu de nombreuses conversations avec des amis français et je dois avouer que je suis frappé par l’étendue du désaccord et de l’incompréhension qui se sont développés entre nos deux pays. Je ne prétends pas fixer les responsabilités de cet état de choses. Je crois cependant qu’étant donné le temps que nous vivons, on ne peut concevoir d’avenir pour l’Occident sans la plus étroite collaboration entre les États-Unis et la France. Je ne puis concevoir que l’un ou l’autre de nos deux pays puisse se développer sans l’autre. Je crois que ni l’un ni l’autre de nos deux pays ne pourra éviter la destruction, si l’autre est détruit. Je pense que les dangers auxquels nous aurons à faire face ne seront pas seulement le fait de l’Union soviétique ou de la Chine communiste. Je crois qu’au cours des dix ou quinze années qui sont devant nous, toutes les nations occidentales devront tenir compte d’une menace très sérieuse de la part de nouvelles nations, menace qui doit être étudiée avec le plus grand sérieux. Dans ces conditions, nous ne disposons pas de tant de ressources que nous puissions nous permettre de mener entre nous de guerre civile intellectuelle.
En cette période de confinement liée à l’épidémie de coronavirus, la rédaction de Politique étrangère vous offre de (re)lire des textes qui ont marqué l’histoire de la revue. Nous vous proposons aujourd’hui un article de Michel Debré, « Contre l’armée européenne », publié dans Politique étrangère en 1953. Michel Debré occupe alors un poste de sénateur. Il s’oppose avec véhémence au projet de Communauté européenne de Défense (CED), attaquant nommément Jean Monnet et les « théologiens du transfert de souveraineté ».

Quand Démosthène mettait en garde les Athéniens contre Philippe de Macédoine, Démosthène avait raison ! Athènes était une cité, et l’âge venait de plus grands empires. Mais il était deux politiques : l’une qui permettait de les constituer par une alliance et dans la liberté, l’autre qui acceptait de les voir naître de la tyrannie. Nul ne doute, nul n’a jamais douté, que la thèse ardemment défendue par Démosthène fût la seule qui pût garantir l’avenir d’Athènes, celui de la Grèce et de la liberté, la seule qui fût en même temps conforme à l’honneur.
Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2020). Marc Hecker propose une analyse de l’ouvrage de Hugo Micheron, Le jihadisme français. Quartiers, Syrie, prisons (Gallimard, 2019, 416 pages).

Le Jihadisme français est tiré d’une thèse de doctorat réalisée sous la direction de Gilles Kepel à l’École normale supérieure. Son auteur, Hugo Micheron, a conduit un travail d’enquête considérable, notamment en milieu carcéral où il a pu échanger avec 80 djihadistes. Le livre est divisé en trois parties – quartiers, Syrie et prisons – qui correspondent aux principaux espaces de diffusion du djihadisme contemporain à la française.
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