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Historical Experience : Burden or Bonus in Today’s Wars ?

Cette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (1/2015). Stéphane Taillat propose une analyse de l’ouvrage d’Eric Sangar, Historical Experience. Burden or Bonus in Today’s Wars? The British Army and the Bundeswehr in Afghanistan  (Freiburg im Breisgau, Rombach, 2014, 280 pages).

SangarLa littérature sur l’adaptation militaire a connu un renouveau avec les conflits d’Irak et d’Afghanistan. Conçue comme un processus de changements organisationnels, doctrinaux et opérationnels en temps de guerre, l’adaptation a été analysée selon différentes échelles (institutions et unités sur le terrain) ou à partir de plusieurs variables (matérielles, culturelles, sociales, politiques). Eric Sangar s’intéresse ici au rôle de l’histoire dans ce processus. Amplement discutée dans les cercles militaires – notamment anglo-saxons –, la recherche d’enseignements par l’observation du passé demeure sous-théorisée. D’un côté domine une conception positiviste de l’histoire comme réservoir d’expériences dont il suffirait d’identifier les plus pertinentes. De l’autre, se retrouve une vision critique insistant sur le danger des métaphores et analogies.

Présentation vidéo du numéro 2/2014 de Politique étrangère

Dominique David, rédacteur en chef de Politique étrangère, présente le numéro 2/2014 de la revue.


Ukraine, premières leçons par Ifri-podcast

PE 2/2014 en librairie !

Cover_2-2014okLe numéro 2/2014 de Politique étrangère, consacré à l’Ukraine et au Kurdistan, vient de paraître ! Il est disponible en librairie et sur le site de la Documentation Française.

Avec son numéro 2/2014, Politique étrangère inaugure sa nouvelle rubrique Contrechamps, qui entend confronter les visions divergentes d’enjeux très présents. Ici la crise ukrainienne. Ce qui prélude peut-être à un bouleversement des rapports politiques en Europe est passé au crible d’une expérience ukrainienne, d’un point de vue russe, d’une analyse européenne. Convergences et divergences des discours plantent ainsi le décor des longs dialogues qui s’ouvrent sur l’avenir de l’Ukraine et du continent.

Au Moyen-Orient, les déstabilisations sont volcaniques, faites à la fois d’évolutions de très long terme et d’éruptions peu prévues : révolutions arabes, imbroglio irakien, guerre civile syrienne, affrontement chiites/sunnites, évolution du régime turc, infini blocage israélo-palestinien… La question kurde témoigne dans ce contexte d’évolutions souterraines mais capitales : Politique étrangère lui consacre le dossier de ce numéro. Autonomie de fait en Irak, négociations cahotiques en Turquie, attitude ambiguë du régime en Syrie, parthénogenèse incessante des partis et projets kurdes : autant d’éléments qui redéfinissent les données d’un très ancien problème, dans le cadre d’une recomposition sans doute radicale de la région – pour le meilleur ou pour le pire ?

The Oxford Handbook of War

Cette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (4/2013). Jean-Vincent Holeindre propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Julian Lindley French et Yves Boyer, The Oxford Handbook of War. (Oxford, Oxford University Press, 2012, 736 pages).

oxford handbook of warSaluons d’emblée l’ambition de ce beau volume cartonné, qui s’inscrit dans la tradition britannique des Handbooks, ces manuels qui font le point sur un sujet ou une discipline, pour l’instruction des étudiants, des chercheurs et du public cultivé. En l’espèce, ce manuel donne une idée claire, étoffée et problématisée des apports les plus récents de la littérature savante sur la question de la guerre, en mobilisant des auteurs faisant autorité dans leur domaine.

Contribuent à ce livre collectif des chercheurs reconnus internationalement dans le domaine des War Studies : Georges-Henri Soutou sur le lien entre histoire et guerre, Lawrence Freedman sur la définition de la guerre, Hew Strachan sur la stratégie et la guerre, Serge Sur concernant les aspects juridiques, etc. Mais on trouve aussi des « praticiens » de la guerre, qui tirent les leçons de leur expérience du terrain tout en parvenant brillamment à monter en généralité. Ainsi, plusieurs officiers de carrière, issus pour l’essentiel des démocraties occidentales, donnent des contributions qui combinent l’étude des armées et l’examen des grandes tendances de la pensée stratégique : l’ancien chef d’État-major des armées françaises, le général Georgelin, traite ainsi des liens entre pouvoir politique et militaire dans l’armée française (chapitre 16) ; le général britannique Sir David Richards propose ses réflexions sur l’« art du commandement au xxie siècle » (chapitre 23) ; le colonel Durieux examine les « microguerres » au prisme de l’histoire de la stratégie (chapitre 9), etc. Outre les militaires, des diplomates impliqués dans la politique militaire signent également de belles analyses : l’ambassadeur Robert E. Hunter (chapitre 13) sur le terrorisme ou Robert G. Bell sur l’industrie de défense confrontée à la globalisation de la sécurité (chapitre 37).

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