Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2020). Samuel Ghilès-Meilhac propose une analyse de l’ouvrage de Piotr Smolar, Mauvais juif (Éditions des Équateurs, 2019, 208 pages).
Enquête de généalogie politique familiale, souvenirs et analyses d’un correspondant de presse à l’étranger, réflexions identitaires intimes : trois ouvrages s’emboîtent pour former Mauvais juif.
Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2020). Frédéric Charillon propose une analyse de l’ouvrage de Gérard Araud, Passeport diplomatique. Quarante ans au Quai d’Orsay (Grasset, 2019, 384 pages).
À l’heure de la
diplomatie publique, Gérard Araud a marqué les esprits par son tweet sur la
victoire de Donald Trump (« Après le Brexit et cette élection, tout est
désormais possible. Un monde s’effondre devant nos yeux. Un vertige »). À
l’heure des débats sur les orientations de politique étrangère, il est aussi
connu pour être présenté – à tort selon lui – comme « grand
prêtre » d’une « secte » néoconservatrice à la française. Gérard
Araud a mené une carrière du plus haut niveau : directeur des Affaires
stratégiques, de sécurité et du désarmement du Quai d’Orsay, ambassadeur en
Israël (2003-2006), directeur général des Affaires politiques et de sécurité,
secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères (2006-2009),
chef de la mission française auprès des Nations unies (2009-2014), ambassadeur à Washington (2014-2019).
Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère
(n° 3/2019). Frédérique Schillo propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Hervé de Charette, Opération Raisins de la colère. L’histoire secrète d’un succès diplomatique français (CNRS Éditions, 2018, 208 pages).
Dans l’historiographie des crises, la médiation pour mettre fin à l’opération israélienne contre le Hezbollah en avril 1996 tient une place mineure, coincée entre l’invasion israélienne du Liban en 1982 et la destructrice seconde guerre du Liban en 2006. Elle constitue pourtant « la plus grande victoire diplomatique de la France au Moyen-Orient depuis 1945 », selon les mots de Shimon Peres que rappelle Hervé de Charette dans un ouvrage à la fois de témoignage et de réflexion sur la politique de la France au Levant.
Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Samy Cohen propose une analyse de l’ouvrage de Nathan Thrall, The Only Language They Understand: Forcing Compromise in Israel and Palestine (Metropolitan Books, 2017, 336 pages).
« Le seul langage qu’ils comprennent est celui de la force » : l’argument lapidaire a bien souvent tenu lieu de politique envers l’autre, Israélien ou Arabe. Les opinions publiques des deux bords s’en sont imprégnées, empêchant de voir l’adversaire autrement que comme une entité homogène, hostile et réfractaire à toute option de paix. Nathan Thrall, expert à l’International Crisis Group, renverse l’argument en montrant qu’il y a paradoxalement un fond de vérité dans cette assertion – vérité qui se retourne contre celui qui la profère. Sa démonstration est intéressante : ce sont les pressions et les arguments de force qui ont été la cause directe des concessions faites, lorsqu’elles ont été faites, par les deux parties et particulièrement de la part d’Israël, le camp le plus puissant. Chaque fois que l’armée israélienne s’est retirée d’un territoire qu’elle contrôlait, ce fut sous la force de pressions diplomatiques ou militaires.
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