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Politique étrangère dans Les Échos : « La défense européenne veut sortir de sa somnolence »

Le numéro 1/2015 de Politique étrangère est revue du jour dans Les Échos du 20 mars (voir l’article original). Jacques Hubert-Rodier revient sur le dossier « La défense européenne revisitée ».

00-logo-lesechosLe propos : Vladimir Poutine est-il arrivé à réveiller l’Europe ? La crise ukrainienne a en tout cas obligé les Vingt-Huit à reprendre la réflexion sur la défense européenne, souligne, dans la revue Politique étrangère, Vivien Pertusot, de l’Ifri Bruxelles. Celle-ci dépasse l’opposition classique entre zélateurs de l’Europe de la défense et partisans de l’Otan. L’auteur, lui, passe en revue les faiblesses actuelles de la défense en Europe. Au moment même où les États-Unis baissent la garde, l’Europe, sous la pression de la crise économique et budgétaire, réduit ses armées – un demi-million de soldats en moins en six ans, soit plus de 25 % des effectifs supprimés – et laisse apparaître de graves lacunes dans ses armements et dans la R&D. De plus, les grands projets de mutualisation, au sein de l’Otan comme de l’UE, ont fait long feu.

Crimée : les contradictions du discours russe

Suite au sondage réalisé sur ce blog, nous avons le plaisir de vous offrir l’article du numéro de printemps 2015 de Politique étrangère que vous avez choisi : « Crimée : les contradictions du discours russe », par Jean-Baptiste Jeangène Vilmer.

Cover_1-2015Dans le Panorama du ministère des Affaires étrangères de Russie pour l’année 2013, on peut lire que « dans un contexte de dégradation de la situation intérieure en Ukraine, la Russie a respecté la souveraineté de cet État voisin et a adhéré strictement à la pratique de la non-ingérence dans ses affaires intérieures. C’était déjà faux en 2013, compte tenu des pressions exercées sur le président ukrainien Viktor Ianoukovitch pour qu’il repousse la signature de l’accord d’association avec l’Union européenne (UE). Cela l’est bien plus évidemment aujourd’hui, après l’annexion de la Crimée, la déstabilisation du Donbass et l’intervention directe de dizaines de blindés russes sur le territoire ukrainien. Ce n’est toutefois pas la seule contradiction d’un discours russe qui ne vise rien de moins qu’à créer la réalité. Continuer la lecture sur Cairn.info.

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U.S.-Russian Relations in the 21st Century

Cette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (4/2014). Thomas Gomart propose une analyse de l’ouvrage de Angela Stent, The Limits of Partnership: U.S.-Russian Relations in the Twenty-first Century (Princeton University Press, 2014, 356 pages).

Professeur et directeur du Center for Eurasian, Russian, and East European Studies à Georgetown University, ayant longtemps travaillé au département d’État et au National Intelligence Council sur cette zone, Angela Stent allie rigueur universitaire et expérience diplomatique. La grande qualité de cet ouvrage réside dans son honnêteté à l’égard des protagonistes et dans une connaissance intime des deux systèmes politico-diplomatiques. En ressort un jugement critique et équilibré sur les occasions ratées, aussi bien par les États-Unis que par la Russie, de dépasser l’héritage de la guerre froide et celui des années 1990. Toutes les tentatives de redémarrage – reset selon le terme popularisé par la première administration Obama – engagées par Washington ont échoué, de George Bush à Barack Obama en passant par Bill Clinton et George W. Bush. Du côté de Moscou, les exemples ne manquent pas d’instrumentalisation d’un antiaméricanisme toujours très présent dans la société russe.

La Fin de l’homme rouge, ou le temps du désenchantement

la-fin-de-l-homme-rougeCette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (3/2014). Ekaterina Tsaregorodtseva propose une analyse de l’ouvrage de Svetlana Alexievitch, La Fin de l’homme rouge, ou le temps du désenchantement (Actes Sud, 2013, 544 pages).

L’Union soviétique est un de ces sujets à propos desquels il est difficile de ne pas tomber dans l’extrême, par une écriture antisoviétique et russophobe, ou par un patriotisme artificiel et exacerbé. Svetlana Alexievitch, journaliste biélorusse née en 1948, parvient à éviter ces deux écueils. Dans La Fin de l’homme rouge, elle se contente de transmettre le témoignage des hommes et femmes qui ont vécu la désintégration d’un empire tout entier. L’authenticité de leurs souvenirs rend ce livre véritablement captivant, en plus des poignants drames personnels de certains témoins. En quelques dizaines de monologues, dont certains sont de véritables chefs-d’œuvre, d’anciens Soviétiques partagent avec nous leur vision du monde. Si les mots « Gorbatchev », « Eltsine », « Gaïdar » et « Perestroïka » restent les mêmes de page en page, aucune de ces histoires ne ressemble à l’autre.

Âge, parcours, vision politique, statut social : les protagonistes sont tous différents. En août 1991 et octobre 1993, les citoyens soviétiques savaient que de leurs actions dépendait l’avenir de leur pays, de leur famille et de leurs enfants. Beaucoup ont désiré prendre part aux événements, qu’ils associaient à un tournant vers un avenir radieux : « Nous étions tous des romantiques. Aujourd’hui, on en a honte, de cette naïveté. » La période de transition qui a suivi, avec sa « thérapie de choc » et « son capitalisme sauvage », a cassé les illusions des anciens Soviétiques. Beaucoup ont été incapables de vivre dans ces nouvelles conditions : ils ont sombré dans le désespoir et l’alcool ou ont mis un terme à leur vie. D’autres se sont adaptés en se tournant vers le banditisme : les uns ont fait fortune, les autres se sont fait abattre. La Perestroïka et la période de transition qui l’a suivie n’ont épargné personne.

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