Dominique David, rédacteur en chef de Politique étrangère, présente le numéro 2/2014 de la revue.
Étiquette : Syrie Page 13 of 18
Le numéro 2/2014 de Politique étrangère, consacré à l’Ukraine et au Kurdistan, vient de paraître ! Il est disponible en librairie et sur le site de la Documentation Française.
Avec son numéro 2/2014, Politique étrangère inaugure sa nouvelle rubrique Contrechamps, qui entend confronter les visions divergentes d’enjeux très présents. Ici la crise ukrainienne. Ce qui prélude peut-être à un bouleversement des rapports politiques en Europe est passé au crible d’une expérience ukrainienne, d’un point de vue russe, d’une analyse européenne. Convergences et divergences des discours plantent ainsi le décor des longs dialogues qui s’ouvrent sur l’avenir de l’Ukraine et du continent.
Au Moyen-Orient, les déstabilisations sont volcaniques, faites à la fois d’évolutions de très long terme et d’éruptions peu prévues : révolutions arabes, imbroglio irakien, guerre civile syrienne, affrontement chiites/sunnites, évolution du régime turc, infini blocage israélo-palestinien… La question kurde témoigne dans ce contexte d’évolutions souterraines mais capitales : Politique étrangère lui consacre le dossier de ce numéro. Autonomie de fait en Irak, négociations cahotiques en Turquie, attitude ambiguë du régime en Syrie, parthénogenèse incessante des partis et projets kurdes : autant d’éléments qui redéfinissent les données d’un très ancien problème, dans le cadre d’une recomposition sans doute radicale de la région – pour le meilleur ou pour le pire ?
Cette recension est issue de Politique étrangère 3/2013. Jean-Loup Samaan propose une analyse de l’ouvrage de Souhaïl Belhadj, La Syrie de Bashar al-Asad. Anatomie d’un régime autoritaire (Paris, Belin, 2013, 464 pages).
Alors que l’endurance du régime de Bashar el-Asad défie les pronostics des médias, ce livre replace le conflit en cours dans son contexte historique et sociologique. Pour ce faire, Souhaïl Belhadj offre au lecteur un examen approfondi du « système Asad » qui permet de dépasser quelques-uns des clichés les plus répandus sur le régime syrien. Alors que celui-ci est souvent réduit à une dictature alaouite, S. Belhadj explique plus précisément « [qu’] en Syrie comme ailleurs, une direction politique qui veut durer ne saurait s’assurer du seul soutien d’un groupe social minoritaire […] le leadership ba’athiste syrien est avant tout l’agent d’un partage communautaire du pouvoir (alaouite-sunnite) et
Cette recension est issue de Politique étrangère 2/2013. Marc Hecker propose une analyse de l’ouvrage de Julie Gommes, Il était une fois les révolutions (Sète, Édition de la Mouette, 2013, 110 pages).
Au moment de la révolution de 2011, Julie Gommes, jeune journaliste arabophone, vivait en Égypte où elle enseignait le journalisme dans une université du Caire. Elle a aussi couvert le début du soulèvement syrien et voyagé dans la Tunisie postrévolutionnaire. Il était une fois les révolutions décrit son quotidien dans une période agitée, ses rencontres, ses amitiés, ses souffrances. Ce quotidien, écrit-elle, est « trop insignifiant » pour être « vendu aux médias ». Il est pourtant loin d’être dénué d’intérêt.
Un des mérites de cet ouvrage, qui se lit comme un roman d’apprentissage, est de lever le voile sur les coulisses du métier de journaliste. Comment passer la frontière d’un pays au bord de la guerre civile ? Comment échapper aux moukhabarat ?
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