Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n°3/2016). Dominique David, conseiller du président de l’Ifri, propose une analyse des ouvrages de Jean Radvanyi et Marlène Laruelle, La Russie entre peurs et défis (Paris, Armand Colin, 2016), de Jean-Jacques Marie, La Russie sous Poutine (Paris, Payot, 2016), et de Jean-François Bouthors, Comment Poutine change le monde (Paris, François Bourin, 2016).
Discourir sur la Russie est aisé : c’est même, depuis quelques années, une mode, tant le sujet se prête à toutes les digressions, tant il pose problème à un Occident qui a quelque peu perdu l’habitude de douter de soi. Dans la multitude de commentaires qu’ont engendrés la rémanence du pouvoir de Vladimir Poutine, la crise russo-ukrainienne, et le « retour » de la puissance russe en Syrie, il faut donc saluer les analyses exigeantes, celles qui se refusent aux facilités idéologiques, et tentent de saisir l’objet d’étude russe dans sa profondeur.


« Une fois passée la période – derniers feux de la Guerre Froide éteints – où la « super puissance américaine » Bushienne 1 et 2 flamboyait dans tous les médias, c’est du côté de l’ancien partenaire soviétique, que tous les regards se sont peu à peu tournés. 1991, éclatement du bloc de l’Est. Russie et ses satellites plus ou moins bougeants. Quid de la Russie ; quid surtout de la réalité de sa puissance ? Actuellement, il n’est guère question que d’elle, ses hydrocarbures, sa crise économique, ses mugissements sur la scène Ukrainienne, et son chef – Poutine, le rusé, Poutine, le craint, à tout le moins, le redouté.
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