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La Syrie et la communauté internationale

Le 29 septembre dernier, dans l’émission « Le Journal des idées » présentée par Jacques Munier sur France Culture, l’article « Repenser l’Europe » de Dominique Moïsi, publié dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n°3/2016), a été cité pour évoquer la position de l’Europe face à la crise syrienne.

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Face à la situation créée en Syrie, que peut la communauté internationale ?

Les Américains ayant tourné les talons, reste l’Europe. Mais si l’on en croit Dominique Moïsi dans la revue Politique étrangère, elle serait en plein « brainstorming », toute absorbée qu’elle est à se repenser… Et elle se trouve momentanément dépourvue de boussole ; « menacée par trois ismes : le djihadisme, le poutinisme et le populisme ». La crise des réfugiés a fait voler en éclats ses valeurs humanistes avec sa cohésion de façade. Plus de levier pour changer le rapport de force, à moins de se lancer dans des initiatives comme la livraison de missiles portatifs antiaériens à l’opposition – déplorait Marc Semo* dans Le Monde.fr. Nous en sommes réduits à « espérer que la pression morale et la crainte d’un enlisement amènent le Kremlin à composer ».

Pour lire le compte-rendu complet de l’émission, cliquez ici.

Pour (re)découvrir le sommaire du numéro d’automne de Politique étrangère, cliquez ici.

Europe : Back to the Future

La rédaction a le plaisir de vous offrir un second article du numéro d’automne 2016 de Politique étrangère : « Europe : Back to the Future », écrit par Guy Verhofstadt.

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« Sans galvauder le mot, on peut affirmer que le référendum britannique du 23 juin dernier est un événement historique dont l’onde de choc se fera longtemps sentir. L’effet de sidération devra pourtant bien s’arrêter un jour pour voir la réalité en face : le Brexit a eu lieu et le Royaume-Uni va sortir à moyen terme de l’UE. Une issue logique après 43 ans d’un mariage raté entre la perfide Albion et le continent ? Après tout, n’avait-on pas consenti à David Cameron divers arrangements destinés à rassurer les Britanniques, déjà gavés de dérogations en tout genre, afin qu’ils votent Remain, comme une limitation des prestations sociales aux ressortissants de l’UE, jugés envahissants, et la préservation des intérêts financiers de la City ? Et ils ont quand même mal voté, ces ingrats d’Anglais !

« L’Europe au défi des populismes »

Le blog Reflets du Temps, qui consacre une large place aux questions internationales et des recensions de qualité, a publié le 27 août dernier un article mettant à l’honneur le Contrechamps du numéro d’été (2/2016) de Politique étrangère : L’Europe au défi des populismes.

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« Le dossier principal de la Revue, cet été, s’annonçait de toute première importance, et fera du reste l’objet d’un prochain article (Moyen Orient, le nouveau « Grand Jeu »), mais notre propre Une de fin d’été, par sa composition et ses préoccupations se devait de cibler le sujet de Contrechamps : L’Europe au défi des populismes.

Deux forts articles dressent remarquablement l’état des lieux en ce domaine charriant les peurs de tout démocrate. Jean-Dominique Giuliani examine l’Union face à ces menaces, tandis que Georges Mink s’arrête sur le cas de l’Europe centrale, particulièrement la Hongrie et la Pologne.

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Les conséquences du Brexit : trois questions à Vivien Pertusot

Auteur de l’article « Brexit : les risques du référendum » paru dans le numéro de printemps 2016 de Politique étrangère (1/2016), Vivien Pertusot, responsable du bureau de l’Ifri à Bruxelles, répond à trois questions en exclusivité pour politique-etrangere.com.

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1) Comment expliquer ce vote en faveur du Brexit ?

Le Brexit s’est joué autour de deux questions : le vote anglais et le vote des jeunes. L’Angleterre a largement voté en faveur du Brexit : 15,1 millions d’Anglais ont voté « Leave », tandis que 16,2 millions de Britanniques ont voté « Remain ». Le vote « Remain » doit beaucoup aux votes écossais et londoniens. Toutefois, l’élément déterminant concerne le taux de participation. Celui-ci s’est avéré insuffisant dans les régions pro-maintien. Ainsi, il était inférieur à la participation nationale (72,2 %) dans 23 des 33 circonscriptions londoniennes et a été cinq points inférieurs en Écosse. À l’inverse, le Sud-Est et le Sud-Ouest, majoritairement favorables au « Brexit », ont voté à plus de 76 %.

Le vote des jeunes a également été décisif. Au Royaume-Uni, comme ailleurs, la propension à aller voter évolue avec l’âge. De manière proportionnellement inverse, la tendance au maintien dans l’UE diminue avec l’âge. L’argument selon lequel ce référendum concerne l’avenir des jeunes, aussi rationnel soit-il, a eu l’effet d’un prêche dans le désert. Certaines données sont alarmantes : seuls 38 % des 18-24 ans (pourtant favorables à plus de 70 % au maintien) auraient voté.

2) Quelles crises politiques se dessinent au Royaume-Uni ?

Les partis politiques sont divisés. Les Tories sans surprise, même s’il est possible que la démission de David Cameron d’ici le mois d’octobre permette d’éviter des luttes intestines trop violentes. Cela n’empêchera pas le parti de traverser d’incroyables turbulences. Le prochain leader, et Premier ministre, aura une tâche ardue. Comme précisé dans mon article paru dans Politique étrangère, il ne faut pas négliger l’impact sur les Travaillistes. Le leadership de Jeremy Corbin n’était pas absolu et les démissions en cascade depuis les résultats le confirment : le parti va traverser une période de déchirures internes. Il sort plus affaibli par ce résultat que le parti conservateur.

Reste l’intégrité du Royaume-Uni. La First Minister écossaise Nicola Sturgeon brandit déjà l’hypothèse d’un nouveau référendum sur l’indépendance. Il n’est toutefois pas certain que Londres donne son accord immédiatement à un nouveau référendum : le contexte économique est très défavorable à une indépendance écossaise (la livre et le prix du pétrole sont faibles) et ce serait un vrai risque pour les indépendantistes de précipiter l’affaire. Une réunification de l’Irlande revient à l’ordre du jour, mais le débat est marginal et loin d’être mûr.

 3) Quelles conséquences pour l’Union européenne ?

Il est bien difficile de savoir à ce jour comment le reste des 27 États membres va appréhender le « Brexit ». Le résultat a provoqué un torrent de déclarations et de gesticulations politiques. Relance pour les uns, exemple à suivre pour les autres, temps de réflexion pour d’autres encore… Le risque est de vouloir se précipiter vers une solution qui semble toute prête : intégrer davantage dans certains domaines, quitte à le faire dans un petit groupe. Il est évident qu’il faut réagir, mais la portée du Brexit est telle qu’il pourrait être contreproductif de mettre hâtivement en œuvre des décisions mal pensées et mal expliquées. Le temps des grands projets viendra, mais il doit être préparé. Toute crise ne doit pas automatiquement et immédiatement conduire à plus d’intégration. Seule une vraie réflexion, probablement longue et pénible, peut amener à cette conclusion.

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