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Neutralité de l’internet. Un entretien vidéo avec Francesca Musiani

Francesca Musiani est l’auteure de l’article « Neutralité de l’Internet : dépasser les scandales » paru dans le dossier consacré à la gouvernance de l’internet du numéro d’hiver 2014-2015 de Politique étrangère.

Alors que le trafic sur internet explose et que de nouvelles infrastructures coûteuses doivent être déployées, le débat autour de la « neutralité du net » est loin d’être clos. Ce principe suppose que toutes les données circulant sur internet doivent être traitées de manière équitable. Or il est techniquement possible d’en sélectionner des paquets à traiter en priorité. Dans son article, Francesca Musiani montre que cette pratique est susceptible de poser des problèmes non seulement économiques mais aussi politiques et sociaux.

Pour prolonger son propos, elle a accepté de répondre à quelques questions dans cet entretien vidéo, où il est question de gouvernance de l’internet, des conséquences de l’affaire Snowden et, bien sûr, de neutralité du net :

Francesca Musiani est chargée de recherche à l’Institut des sciences de la communication (Centre national de la recherche scientifique / Paris-Sorbonne Universités / Université Pierre-et-Marie-Curie). Membre de la commission sur le numérique à l’Assemblée nationale, elle a été postdoctorante au Centre de sociologie de l’innovation de Mines ParisTech et affiliée au Berkman Center for Internet & Society de l’université de Harvard.

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Nulle part où se cacher

Cette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (4/2014). Julien Nocetti, qui a coordonné le dossier « Internet : une gouvernance inachevée » de ce numéro, propose une analyse de deux ouvrages : Glenn Greenwald, Nulle part où se cacher (J.-C. Lattès, 2014, 360 pages) ; et Antoine Lefébure, L’affaire Snowden. Comment les États-Unis espionnent le monde (La Découverte, 2014, 276 pages).

Le premier ouvrage est important, puisque rédigé par un acteur majeur de l’« affaire Snowden », le journaliste et blogueur américain Glenn Greenwald, spécialiste des questions de surveillance. Sa thèse : les États, au nom d’une menace terroriste en partie instrumentalisée après le 11 septembre, ont édifié une toile de surveillance mondiale et imposé une idéologie sécuritaire.

Le premier chapitre se révèle savoureux : du premier contact avec Edward Snowden – long à se concrétiser en raison de la réticence de l’auteur à se servir d’outils de cryptage –, à la rencontre dans un hôtel de Hong Kong, Rubik’s cube en main dans une ambiance de polar, le lecteur sent la tension progressivement monter. Le Guardian est plutôt soupçonneux au départ vis-à-vis des réelles motivations du lanceur d’alerte. Pendant plusieurs jours, Greenwald décortiquera les milliers de fichiers de la National Security Agency (NSA) américaine avant de les révéler au compte-gouttes. Les scoops s’enchaîneront :

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