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Les articles rédigés par de grands noms au cours des 75 ans d’existence de PE

Instabilité politique et perspectives de démocratie en Afrique

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez désormais « l’archive de la semaine ».

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L’article « Instabilité politique et perspectives de démocratie en Afrique », écrit par Peter Anyang’ Nyong’o, à l’époque chef de programme à l’Académie africaine des sciences à Nairobi, a été publié dans le n° 3/1988 de Politique étrangère.

Il ne fait aucun doute que l’on assiste aujourd’hui à un regain d’intérêt pour l’étude de la démocratie et des perspectives de démocratisation en Afrique. Cette fois, l’initiative n’en revient pas à des universitaires expatriés cherchant là de nouveaux terrains d’essai pour leurs recherches, mais à des spécialistes africains qui essayent, chez eux, d’apporter des solutions à la crise actuelle.

La démocratie, peut-on lire dans une étude déjà parue, est importante en soi pour le développement de l’Afrique. Si les États africains n’ont pas réussi à tracer des voies de développement (ou d’industrialisation) viables, c’est avant tout en raison de l’absence de toute responsabilité politique, et donc de démocratie. Depuis l’indépendance, le rôle du citoyen dans les affaires publiques a été systématiquement réduit. L’arène politique s’est rétrécie, la démobilisation politique est devenue la norme plutôt que l’exception dans le comportement des régimes, et la manipulation des structures sociales pour justifier et maintenir la répression politique a constitué la préoccupation majeure de la plupart des gouvernements. Tout ceci est venu renforcer une caractéristique notoire que partagent presque tous les gouvernements africains : le mauvais emploi des ressources publiques et leur utilisation à des fins privées, toute possibilité de voir s’épanouir un processus viable de développement autochtone étant écartée ou délibérément étouffée. C’est ainsi qu’est apparue une corrélation bien nette entre l’absence de démocratie dans les régimes politiques africains et la détérioration des conditions socio-économiques.

Révolution culturelle et politique extérieure chinoise

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L’article « Révolution culturelle et politique extérieure chinoise », écrit par François Joyaux, professeur émérite de civilisation de l’Asie de l’Est à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), a été publié dans le numéro 1/1968.

Armée, monde des lettres et des arts, Université, parti, organisations de masse, industrie et dans une certaine mesure, paysannerie : ce sont presque tous les secteurs de la vie nationale chinoise qui ont été touchés par la «Grande Révolution Culturelle Prolétarienne». Dans tous ces domaines, les méthodes anciennes sont dénoncées, les résultats acquis sont remis en cause, certains des hommes qui en furent les promoteurs sont limogés. Bref, un mouvement qui modifie radicalement les structures et l’évolution interne d’un régime qui, en 1965 encore, semblait, sinon définitivement, du moins solidement établi.

Aussi est-il légitime de s’interroger sur les répercussions éventuelles d’un tel bouleversement en matière de politique étrangère. La Révolution Culturelle est-elle, d’une manière quelconque, liée aux problèmes extérieurs ? Plus précisément, la politique étrangère chinoise fut-elle un des facteurs qui amenèrent les dirigeants favorables à la ligne maoïste à lancer la Révolution Culturelle vers la fin de 1965 ? Et dans quelle mesure ces deux années de crise ont-elles affecté les relations internationales de la Chine Populaire ?

Les États-Unis « A la recherche d’une politique étrangère » ?

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L’article « A la recherche d’une politique étrangère », écrit par Stanley Hoffmann, spécialiste de relations internationales et alors directeur du Centre d’études européennes à l’université de Harvard, a été publié dans le numéro d’hiver 1994 (n° 4/1994).

Depuis la fin de la guerre froide, la diplomatie américaine est en quête d’un fil conducteur comparable à ce qu’avait été la doctrine du containment élaborée en 1946-1947 par George Kennan. George Bush avait lancé le slogan du « nouvel ordre mondial », mais la guerre du Golfe en a été la seule manifestation concrète. Il s’agissait, en fait, d’un retour très loin en arrière : à l’idée qu’avait eue Franklin D. Roosevelt, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, d’un monde régenté par les quatre (puis cinq) Grands, dont la coopération permettrait le règlement des conflits entre… les autres, et la mise en œuvre, à travers le Conseil de Sécurité de l’ONU, de la sécurité collective en cas d’agression commise par un État (non doté du droit de veto). Dans cette conception vite mise à mal par la guerre froide, l’un des Grands était, pour reprendre la formule d’Orwell, plus égal que les autres : les États-Unis, vainqueurs au faîte de leur puissance, pouvaient compter sur le soutien de la Grande-Bretagne et de la Chine de Tchiang Kaï-shek (la France, aux yeux de Franklin D. Roosevelt, ne pesait pas lourd), et ils ont sans doute cru que l’URSS de Staline, dévastée et exsangue, se comporterait en partenaire, pourvu que ses soucis légitimes de sécurité, en Europe et en Asie, fussent pris au sérieux par ses alliés. On connaît la suite.

Les grandes lignes de la politique étrangère de la France

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Cet article, écrit par le journaliste allemand Ernst Weisenfeld, a été publié dans le numéro de printemps 1975 (n° 1/1975). Analysant les principaux événements depuis la Seconde Guerre mondiale, l’auteur s’efforce de définir les réactions que suscite à l’extérieur la politique étrangère française. Bien que celle-ci continue à être fortement influencée par les options fondamentales du gaullisme, on constate une certaine réorientation, notamment en ce qui concerne les rapports avec les États-Unis, et le souci d’adapter la diplomatie de la France à ses possibilités réelles.

« L’élection du nouveau président de la République et certains gestes qui ont accompagné ce changement, ont été interprétés avec raison comme les signes d’un réajustement de la politique étrangère française. Bien que l’échec indéniable du candidat gaulliste n’ait pas été lié à des problèmes de politique étrangère, il a cependant montré que dans de très larges couches électorales une « certaine idée de la France » trouvait moins d’échos qu’auparavant. Les changements intervenus dans la diplomatie française restent en-deçà de ce que beaucoup attendaient, ce qui explique la déception qui s’est manifestée ici et là. Une telle déception aurait pu être évitée si l’on s’était rendu compte à temps des quelques données fondamentales, des contraintes intérieures et des intérêts de base qui déterminent l’action internationale de la France.

Je vais essayer d’analyser ces facteurs essentiels.

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