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Le désarmement désarmerait-il la méfiance ?

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Écrit sous pseudonyme, l’article « Le désarmement désarmerait-il la méfiance ? » a été publié dans le numéro 4/1961 de Politique étrangère.

De tout temps, une relation a existé entre le sentiment de méfiance, la tension internationale et la course aux armements, de même que, à l’inverse, entre la confiance, la détente internationale et le désarmement. Mais ce lien entre des états d’âme et des états de fait, entre des éléments subjectifs et des éléments objectifs, est devenu plus étroit avec l’apparition des armes modernes et l’avènement de la stratégie d’intimidation.

Syrie, quel enjeu pour la Russie ? – 3 questions à Frédéric Pichon

Frédéric Pichon, docteur en histoire contemporaine et diplômé d’arabe, membre de l’équipe Monde arabe et Méditerranée de l’université François Rabelais à Tours, a publié un article intitulé « La Syrie, quel enjeu pour la Russie ? » dans le no 1/2013 de Politique étrangère. Il répond à trois questions, en exclusivité pour politique-etrangere.com.

00-F-PichonPourquoi la Russie soutient-elle le régime de Bachar el-Assad ?
La position de la Russie est souvent caricaturée en ce qui concerne le dossier syrien. Les Russes répètent qu’en Syrie, ils ne défendent pas des intérêts mais des principes. Or cette affirmation n’est pas dénuée de sens.
En effet, les contrats d’armement qu’honore la Russie peuvent être considérés à juste titre comme à fonds perdus.

[Vidéo] La Russie au Moyen-Orient

Le 21 mai, la librarie Pedone accueillait la conférence de présentation du numéro 1/2013 de Politique étrangère, avec Julien Nocetti et Frédéric Pichon autour du dossier « Russie au Moyen-Orient ». Le débat était présidé par Dominique David, rédacteur en chef de la revue.
Retrouvez dans cette vidéo l’intervention de Frédéric Pichon sur les rapports entre la Russie et la Syrie.

Les armements et la paix

Le général André Beaufre, un des principaux penseurs militaires français du XXe siècle, a écrit plusieurs articles dans Politique étrangère. Il y a notamment publié, en avant première, le premier chapitre de son chef-d’œuvre, Introduction à la stratégie. En 1962, année de la crise des missiles de Cuba, paraît le texte qui suit, intitulé « Les armements et la paix », dans lequel il nuance notamment le risque d’escalade en cas de conflit nucléaire.

Les armements peuvent être un facteur de paix comme un facteur de guerre. Comment obtenir l’un et éviter l’autre, tel est le problème que politiques et militaires cherchent à résoudre depuis longtemps, mais qu’ils se posent aujourd’hui avec plus d’angoisse, maintenant qu’avec l’arme atomique notamment, le déclenchement d’une guerre paraît généralement devoir mener au suicide.

Sans chercher à résoudre ici ce problème considérable, je crois utile d’en examiner certains aspects plus proprement européens, parce qu’ils sont d’actualité et nous touchent de plus près, et aussi parce qu’ils permettent de mieux saisir la réalité des contradictions parfois assez subtiles qui se cachent sous les arguments souvent trop simples mis en avant par les diverses théories en présence.

Après le drame de la deuxième guerre mondiale, l’Europe s’est retrouvée ruinée et désarmée, en même temps qu’elle était dangereusement menacée par la main-mise stalinienne sur l’Europe orientale jusqu’à Berlin, Prague et Budapest. Le maintien pendant plus de quinze ans de cette division artificielle résultant d’une situation de fin de combat a laissé subsister en plein milieu de l’ancienne Europe une profonde blessure qui se cicatrise mal et dont les suppurations constantes comme les inflammations possibles créent un danger permanent. Ce danger politique est grave et multiforme : il va du risque de soulèvements à l’est du rideau de fer (comme en Hongrie en 1956) au risque de conflits, par exemple en vue ou à l’occasion d’une réunification de l’Allemagne, sous l’égide de l’un ou l’autre des deux blocs qui se partagent le monde. En raison de l’importance politique et économique de l’Allemagne de l’Ouest, chaque événement dans cette zone sensible peut avoir des conséquences psychologiques considérables et amorcer ainsi des évolutions politiques dangereuses ou même irréversibles.

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