Cette recension a été publiée dans le numéro d’été 2023 de Politique étrangère (n° 2/2023). Diane Mordacq propose une analyse de l’ouvrage de Glenn Denning, Universal Food Security: How to End Hunger While Protecting the Planet (Columbia University Press, 2023, 448 pages).
Glenn Denning s’intéresse ici à la transformation du système alimentaire dans le but de parvenir à une alimentation nutritive pour tous, tout en préservant l’environnement. Praticien, universitaire, enseignant et conseiller agricole de renommée mondiale, l’auteur a souhaité compiler les connaissances multiples qui existent sur le sujet. L’ouvrage propose un format dynamique où se succèdent des récits d’expériences vécues par l’auteur, des réflexions de ses pairs, des schémas synthétiques et des photographies.
Each and every COP (Conference of the Parties) is heralded as “the last chance,” and 2021’s COP26 in Glasgow was no exception. But as the conference doors swung shut for another year, the media denounced it as a failure: it seemed as if the impressive ensemble of heads of state who had traveled to Scotland to attend the event had, once again, missed the opportunity to save the planet. But can 2022’s COP manage to achieve what 2021’s failed to? There’s one thing we can be sure of: COP27 in Sharm el-Sheikh will once again be “the last chance.”
Cette recension a été publiée dans le numéro d’été 2023 de Politique étrangère (n° 2/2023). Carole Mathieu propose une analyse croisée des ouvrages de François Gemenne, L’écologie n’est pas un consensus. Dépasser l’indignation, (Fayard, 2022, 126 pages) et de Paul Magnette, La vie large. Manifeste écosocialiste,(La Découverte, 2022, 304 pages).
Comment sortir de l’impasse écologique ? Le 20 mars dernier, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) publiait son sixième rapport d’évaluation. Destinée aux décideurs politiques comme au grand public, cette nouvelle publication est venue renforcer un consensus bien établi sur l’origine anthropique du dérèglement climatique, sur l’ampleur des dangers associés à la poursuite des trajectoires actuelles d’émissions de gaz à effet de serre, et sur les leviers à notre disposition pour éviter un réchauffement global dont les conséquences seraient hors de contrôle. Dans les jours qui ont suivi la publication du rapport, les médias ont abondamment repris et illustré les principaux enseignements du rapport afin que chacun puisse prendre la mesure de ce qui se jouera dans les prochaines années. Pourtant, une actualité chassant l’autre, les appels au sursaut collectif sont à nouveau restés sans suite. Nous savons, et avons les moyens d’agir, mais nous retardons la mise en œuvre de politiques réellement transformatrices et préférons prolonger un statu quo synonyme d’aggravation des dégâts environnementaux.
Cette recension croisée constitue la note de tête du numéro d’hiver 2022 de Politique étrangère (n° 4/2022). Hugo Le Picard, chercheur associé au Centre Énergie & Climat de l’Ifri, propose une analyse croisée des ouvrages de Edward Barbier, Economics for a Fragile Planet: Rethinking Markets, Institutions and Governance (Cambridge University Press, 2022, 250 pages), Peter N. Nemetz, Unsustainable World: Are We Losing the Battle to Save our Planet? (Routledge, 2022, 418 pages) et Kari De Pryck, GIEC, la voix du climat (Presses de Sciences Po, 2022, 326 pages).
L’apparition de la pandémie de Covid-19 a eu un impact profond sur les émissions mondiales de gaz à effet de serre, provoquant une baisse temporaire due au ralentissement de l’activité économique. Puis, à mesure que la virulence et la contagiosité du virus ont ralenti, l’activité économique internationale a repris, entraînant une ré-augmentation des émissions. À la fin de la pandémie, il semblait que le monde se dirigeait vers une transition énergétique accélérée : les pays représentant une importante part des émissions mondiales s’étaient engagés à une réduction plus rapide de leurs émissions de CO2 à l’occasion de la conférence de Glasgow.
Le déclenchement de la guerre en Ukraine est cependant venu rappeler la forte dépendance de nos sociétés et de nos économies vis-à-vis des hydrocarbures. En restreignant l’approvisionnement en gaz du marché européen, les Russes ont créé un déficit d’approvisionnement sur un marché régional qui a eu des conséquences mondiales sur le prix du gaz et, par extension, sur les prix du baril. Les importants bouleversements des marchés mondiaux de l’énergie causés par l’invasion russe se sont dès lors mis en travers des politiques de lutte contre le réchauffement climatique.
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