Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2019). Ami-Jacques Rapin propose une analyse de l’ouvrage de Hamit Bozarslan, Crise, violence, dé-civilisation (CNRS Éditions, 2019, 480 pages).
L’ouvrage de Hamit Bozarslan est un éloge de la « cité démocratique », traversé de part en part d’une sourde inquiétude. Elle imprègne chacune des trois notions qui lui donnent son titre et autour desquelles s’organise ce long essai de près de 500 pages. La crise, la violence et la dé-civilisation – ou plutôt le processus de dé-civilisation – sont assimilées à autant « d’angles morts de la cité », mais aussi des sciences sociales. L’affirmation peut surprendre en ce qui concerne ces dernières, auxquelles on ne saurait reprocher de ne pas traiter des deux premiers phénomènes, avec plus ou moins de réussite selon les approches. Elle s’explique dès lors que la réflexion de l’auteur vise précisément à articuler ces trois notions.
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