Each and every COP (Conference of the Parties) is heralded as “the last chance,” and 2021’s COP26 in Glasgow was no exception. But as the conference doors swung shut for another year, the media denounced it as a failure: it seemed as if the impressive ensemble of heads of state who had traveled to Scotland to attend the event had, once again, missed the opportunity to save the planet. But can 2022’s COP manage to achieve what 2021’s failed to? There’s one thing we can be sure of: COP27 in Sharm el-Sheikh will once again be “the last chance.”
Since Joe Biden’s election there has been a sense of optimism around international climate negotiations. The hope of finding a multilateral solution will be revived in a few months’ time at the important COP26 summit in Glasgow, which should mark the end of another cycle of amendments to the 2030 commitments. In record time, the United States has not only rejoined the Paris climate agreement, but it has also presented the rest of the world with a plan to reduce its national emissions by 50–52% from their 2005 levels by 2030. That announcement came on April 22, 2021, during a major virtual summit organized by the White House. It was motivated by two goals: to demonstrate the credibility of the United States’ commitment to climate action, and to increase the diplomatic pressure on other large emitters, chief among them China, to follow the same path. Nevertheless, the figures are not encouraging. In 2020, the restrictions imposed during the COVID-19 pandemic caused the biggest drop in CO2 emissions (6%) since the Second World War, but that decline has been reversed since the resumption of trade and activity. Predictions for 2021 suggest a rebound of 5%, reflecting the lack of lasting structural change. To find reasons for hope, we must turn to the evolution of official discourse. At the end of 2019, European countries were more or less the only ones to have promised to achieve climate neutrality by 2050; that goal has now been adopted by two-thirds of the global economy, including the United States and China (by 2060)…
Après un petit contretemps dû à une rupture de papier chez notre imprimeur, le nouveau numéro de Politique étrangère (n° 1/2022) est enfin disponible ! Il consacre un dossier spécial au climat et analyse les enjeux suite à la COP26, et un Contrechamps sur les leçons à tirer de l’après-Afghanistan. De nombreux autres articles viennent éclairer l’actualité (même si les délais éditoriaux ne nous ont pas permis d’intégrer la guerre russo-ukrainienne) : la guerre civile en Éthiopie, l’Irak, Boris Johnson et sa précipitation dans l’exercice du pouvoir, la stratégie économique de l’Iran, les menaces européennes…
Le dossier « Climat : quelle marche suivre ? » fait le point, trente ans après Rio, sur des engagements climatiques sans doute moins brillants, moins assurés, que les proclamations politiques et les emballements médiatiques. Nombre de problèmes de fond demeurent. Les promesses de l’Accord de Paris sont loin d’être honorées. Les voies de la neutralité carbone sont complexes, exigeant des mobilisations coordonnées de tous les acteurs privés et publics. Les financements promis aux pays pauvres ne sont pas au rendez-vous – en particulier pour l’Afrique, pourtant déterminante pour tout le paysage énergétique et de développement mondial. Et les grandes négociations climatiques ne peuvent avancer en ignorant les rapports de puissance globaux, comme le montre le duo américano-chinois. L’urgence climatique existe, mais elle ne peut être traitée qu’intégrée aux dynamiques géopolitiques mondiales.
Après l’Afghanistan – c’est le thème de la rubrique Contrechamps –, faut-il redéfinir, l’assise politique, la vocation, l’efficacité de l’Alliance atlantique ? Les mouvements russes actuels la renvoient-ils à sa vocation première : la défense des Européens en Europe ? Et alors, que faire du désir à peine caché des Américains de l’intégrer à une mobilisation générale anti-chinoise ? L’affaire pourrait être plus simple si les Européens se décidaient à se saisir un peu plus des risques ou menaces qui les entourent : mais, fort créatifs en matière d’institutions de sécurité mal ou jamais utilisées, ils affichent surtout leurs divisions. Afghanistan, Chine, Russie, Sahel… : les arguments de l’actualité seront-ils décisifs ?
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