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PE 3/2017 en librairie !

Le nouveau numéro de Politique étrangère (3/2017) vient de paraître ! Il consacre un dossier complet à l’Arctique et ses enjeux stratégiques, tandis que le « Contrechamps » se concentre sur l’Arabie Saoudite et son environnement régional. Enfin, comme à chaque édition, de nombreux articles viennent éclairer l’actualité, comme les élections allemandes ou encore la crise du Golfe.

Deux espaces stratégiques sont à l’honneur dans le numéro de la rentrée de Politique étrangère.

L’un, l’espace Arctique, aligne les enjeux : militaires, énergétiques, climatiques, économiques et commerciaux. Avec des revendications qui se croisent, s’opposent, mais essaient de dialoguer dans un multilatéralisme tempéré. L’Arctique serait-il la survivance d’un multilatéralisme mal en point, ou l’annonce d’une société internationale mieux gérée en commun ?

Tout autre tableau : celui qu’offrent le Golfe arabo-persique et le Levant. Des rivalités ouvertes de puissances régionales qu’échouent à maîtriser des puissances extérieures démonétisées. La crise qui oppose l’Arabie Saoudite au Qatar n’est que l’écho d’oppositions mal stabilisées, d’une recomposition régionale (entre Arabie, Iran, Turquie…) dont les dynamiques nous échappent. Le tout dans une région qui demeure stratégiquement essentielle, pour tous les acteurs globaux, y compris en Asie.

Plus proches de nous : les élections allemandes de septembre 2017. L’inconnue n’est pas tant le nom du vainqueur que sa marge de manœuvre future. Angela Merkel disposera-t-elle de la coalition qui lui permettra de prendre les bonnes décisions pour l’Europe, avec un partenaire français qui est à la fois demandeur… et attendu ? »

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India at the Global High Table

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n°4/2016). Isabelle Saint-Mézard propose une analyse de l’ouvrage de Teresita Schaffer et Howard Schaffer, India at the Global High Table (Washington D.C., Brookings Institution Press, 2016, 352 pages).

India at the Global High Table

Anciens diplomates, les auteurs apportent dans ce nouvel ouvrage un éclairage particulièrement intéressant sur les pratiques diplomatiques indiennes. La première partie – assez classique – propose une analyse systémique de la politique indienne : les grands principes depuis l’indépendance, les différentes visions que les dirigeants indiens ont de la place de leur pays dans le monde, les mécanismes de la prise de décision en politique étrangère.

Cette partie rappelle que depuis l’indépendance la politique étrangère indienne se caractérise par deux grandes constantes. Elle a toujours cherché à imposer l’Inde comme puissance prédominante dans son environnement immédiat et s’est toujours attachée à tracer une voie singulière – proprement indienne – sur la scène mondiale, sous la forme du non-alignement des années 1950 aux années 1980, ou sous celle de l’autonomie stratégique depuis les années 1990. Troisième principe directeur depuis les années 1990 : faire de la croissance économique un levier de puissance.

Le dossier noir de la relation franco-syrienne

Cette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (1/2015).  Denis Bauchard propose une analyse croisée de : Georges Malbrunot et Christian Chesnot, Les Chemins de Damas. Le dossier noir de la relation franco-syrienne (Robert Laffont, 2014, 390 pages) et de Frédéric Pichon, Syrie. Pourquoi l’occident s’est trompé (Éditions du Rocher, 2014, 132 pages).

Ces deux ouvrages viennent à leur heure. Alors que se développent les interrogations sur la pertinence des choix des États-Unis et de l’Europe à l’égard du régime de Bachar Al-Assad, ils permettent de mieux comprendre les raisons pour lesquelles la politique menée en particulier par la France se trouve dans une impasse.

Le premier ouvrage, très documenté, s’attache à analyser, pour la période qui s’étend de 1981 à aujourd’hui, l’évolution des relations bilatérales entre Paris et Damas. Ce qui frappe, à sa lecture, est le caractère dense, difficile et heurté de ces relations, qui sont passées par des hauts et des bas, souvent de façon brutale.

Magnificent Delusions. Pakistan, the United States, and an Epic History of Misunderstanding

PakistanCette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (2/2014). Olivier Louis propose une analyse de l’ouvrage de Husain Haqqani, Magnificent Delusions. Pakistan, the United States, and an Epic History of Misunderstanding, (New York, NY, Public Affairs, 2013, 416 pages).

Husain Haqqani publie un ouvrage consacré aux relations entre le Pakistan et les États-Unis. Successivement conseiller spécial de Nawaz Sharif lors de ses deux premiers mandats de Premier ministre, porte-parole de Benazir Bhutto, ambassadeur du Pakistan aux États-Unis, conseiller proche du président Asif Ali Zardari, Haqqani vit aujourd’hui aux États-Unis, sous le coup d’une accusation de trahison lancée par l’armée pakistanaise et validée par la Cour suprême – mais non jugée –, à la suite d’une mystérieuse affaire (Memogate), dont l’objectif était sans doute de contraindre Zardari à la démission.

Ce dernier ouvrage ne le réconciliera pas avec ses deux bêtes noires, l’armée et la mouvance religieuse. Dans l’examen critique des politiques des deux États, c’est le Pakistan qui apparaît sous le plus mauvais jour. Naïveté, ignorance et complaisance sont les principaux reproches adressés aux États-Unis. Duplicité, paranoïa anti-indienne et mégalomanie islamiste, ceux dirigés contre le Pakistan. L’auteur analyse précisément la première période de l’histoire du pays, de Muhammad Ali Jinnah à la guerre indo-pakistanaise de 1965. Dès l’origine, la surévaluation de l’importance du Pakistan et le malentendu sur les objectifs de l’alliance américano-pakistanaise sont en germe. Sur le premier point, Haqqani rappelle qu’Ali Jinnah lui-même croyait que le Pakistan serait le « pivot du monde » et que les États-Unis auraient plus besoin du Pakistan que le contraire. Sur le second point, l’auteur raconte comment le maréchal Muhammad Ayoub Khan, au pouvoir de 1958 à 1969, réussit à convaincre les Américains de la gravité de la menace que l’Union soviétique était censée faire peser sur le Pakistan et du rôle essentiel d’Islamabad pour contrecarrer la « course vers les mers chaudes » de la diplomatie soviétique. En réalité, son seul objectif était d’obtenir, si possible gratuitement, les armes qui lui permettraient au moins de maintenir une parité stratégique avec l’Inde. Pendant l’âge d’or des relations avec Washington, entre 1958 et 1965, il obtint cet arsenal. Tout comme lui, ses successeurs jusqu’au départ du général Pervez Musharraf en 2008 n’ont conçu la relation avec les États-Unis que comme un moyen de renforcer leur pays contre la supposée menace indienne. L’auteur souligne une troisième composante de cette relation : la montée de l’antiaméricanisme dans la population, suscitée par l’armée elle-même afin qu’elle apparaisse comme le seul rempart contre le risque de dérive islamiste du pays. Ces trois traits se retrouvent dans les trois autres périodes fondamentales de la relation États-Unis/Pakistan : l’action conjointe des États-Unis et du Pakistan en Afghanistan (1978-1988), la crise résultant du programme nucléaire militaire du Pakistan (1989-1998) et la « guerre contre la terreur » (de 2001 à aujourd’hui).

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