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La prévention du terrorisme en Grande-Bretagne

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n°4/2016). Marc Hecker, chercheur au Centre des études de sécurité de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Claire Arènes, La prévention du terrorisme en Grande-Bretagne. Le programme Prevent et la communauté musulmane (Presses universitaires de France, 2016, 256 pages).

Prévention terrorisme GB

Le prix Le Monde de la recherche universitaire permet, depuis près de 20 ans, de donner une visibilité importante à des thèses de doctorat. Non seulement les thèses sélectionnées font l’objet d’une présentation dans le quotidien, mais certaines d’entre elles sont publiées aux Presses universitaires de France. Parmi les lauréats 2016 se trouve Claire Arènes, récompensée pour son travail sur la prévention du terrorisme en Grande-Bretagne.

Claire Arènes analyse bien la manière dont la perception du terrorisme a changé en Grande-Bretagne au tournant des années 2000. Les autorités découvrent alors que des citoyens britanniques participent à des actions de terrorisme international à l’étranger. En avril 2003 par exemple, deux jeunes hommes nés en Angleterre se font exploser dans une boîte de nuit de Tel Aviv. Dans certaines mosquées radicales de Londres – que d’aucuns surnomment « Londonistan » –, des prêcheurs radicaux appellent au djihad.

Prévention de la radicalisation et déradicalisation : les modèles allemand, britannique et danois

Suite au sondage réalisé sur ce blog, nous avons le plaisir de vous offrir l’article du numéro d’hiver 2015 de Politique étrangère que vous avez choisi : « Prévention de la radicalisation et déradicalisation : les modèles allemand, britannique et danois », par Asiem El Difraoui et Milena Uhlmann.

Couv_PE 4-2015« Les termes « radicalisation », « prévention », « désengagement » et « déradicalisation » se sont largement répandus depuis les attentats du 11 Septembre, notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et dans les pays du Nord de l’Europe. Ces concepts sont liés et connaissent un regain d’intérêt en France depuis les attentats de janvier 2015.[1]

La radicalisation est définie comme le processus qui conduit un individu à rompre avec la société dans laquelle il vit pour se tourner vers une idéologie violente, en l’occurrence le djihadisme. La prévention regroupe un ensemble de mesures, concernant des domaines sociétaux variés, visant à empêcher la radicalisation. La déradicalisation vise à « défaire » le processus de radicalisation et à encourager la réintégration des individus concernés dans la société. Dans d’autres contextes, on emploie également le terme de « réhabilitation ». L’ensemble des mesures de prévention et de déradicalisation est souvent désigné par le terme de « contre-radicalisation ».

Si le présent article fait occasionnellement référence au concept de prévention, son objet principal réside dans l’analyse de différents programmes de déradicalisation mis en œuvre dans trois pays européens précurseurs : l’Allemagne, la Grande-Bretagne et le Danemark. L’objectif principal est d’identifier les initiatives les plus prometteuses, mais aussi les problèmes récurrents, pour en tirer quelques leçons pour la France.

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La France du Djihad

Cette recension d’ouvrages est issue de Politique étrangère (1/2015). Marc Hecker propose une analyse croisée de deux ouvrages : celui de François Vignolle et Azzeddine Ahmed-Chaouch, La France du Djihad (Paris, Éditions du Moment, 2014, 208 pages) et celui de Dounia Bouzar, Ils cherchent le paradis, ils ont trouvé l’enfer  (Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l’Atelier, 2014, 176 pages).

france du djihadDepuis 2012 et la prise de contrôle par les rebelles de plusieurs postes-frontières, l’afflux de combattants étrangers n’a cessé d’augmenter en Syrie. À la fin 2014, près de 15 000 personnes ont ainsi rejoint les rangs de l’opposition à Bachar Al-Assad, dont environ 3 000 Occidentaux. Parmi ces derniers, les Français sont les plus nombreux. D’après les chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur en novembre 2014, plus de 1 000 ressortissants français étaient alors impliqués dans les filières syriennes.

Les Français jihadistes

ThomsonCette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (2/2014). Marc Hecker propose une analyse de l’ouvrage de David Thomson, Les Français jihadistes (Les Arènes, 2014, 256 pages).

David Thomson, journaliste à Radio France Internationale (RFI), est un spécialiste de la mouvance djihadiste. En 2012-2013, il a réalisé le documentaire « Tunisie : la tentation du djihad », se concentrant sur le groupe Ansar al-Charia, dirigé par un ancien lieutenant de Ben Laden, Abu Iyadh, libéré des geôles tunisiennes lors du renversement de Ben Ali. Ce groupe s’est notamment distingué en septembre 2012 par une spectaculaire attaque de l’ambassade américaine à Tunis, au cours de laquelle des centaines d’individus ont pris d’assaut la chancellerie, brûlant des dizaines de véhicules, volant des ordinateurs et remplaçant la bannière étoilée par l’étendard noir du djihad. Parmi les assaillants se trouvaient des Français, dont certains combattent aujourd’hui en Syrie.

La Syrie – Sham, pour les djihadistes – est au cœur de l’ouvrage de Thomson. D’après les chiffres communiqués par les autorités françaises, environ 700 Français sont partis dans ce pays. Beaucoup d’entre eux ont rejoint les rangs des organisations sunnites les plus radicales comme Jabhat al-Nosra ou l’État islamique d’Irak et du Levant (EIIL). Si le phénomène des filières djihadistes n’est pas nouveau – on avait auparavant connu l’Afghanistan, la Bosnie, la Tchétchénie, l’Irak et le Mali –, la Syrie a suscité plus de vocations djihadistes parmi la jeunesse occidentale qu’aucun autre conflit.

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