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« Défaire Daech : une guerre tant financière que militaire »

À la suite des attentats du vendredi 13 novembre 2015, nous vous invitons à relire l’article de Myriam Benraad, « Défaire Daech : une guerre tant financière que militaire », publié dans le numéro d’été 2015 (2/2015) de Politique étrangère.

couv pe_2-2015Organisation terroriste la plus médiatisée et la plus redoutée de la nébuleuse djihadiste mondiale, l’État islamique a largement bâti sa puissance militaire et politique sur le développement d’une véritable économie de guerre, à cheval entre l’Irak et la Syrie, passé graduellement d’activités de contrebande et d’extorsion diverses à un système dont chaque aspect a été méticuleusement pensé par ses concepteurs[1]. De par sa volonté de fonder un « État », qui confère tout son sens à son action au-delà des multiples débats sémantiques qui l’ont entouré, « Daech »[2] s’est doté de ressources qui, en 2015, en font toujours le groupe armé le plus fortuné au monde, avec près de deux milliards de dollars à son actif. Cette richesse se combine à un fonctionnement interne reposant sur une gestion millimétrée de revenus démultipliés à la faveur de l’absence de développement socioéconomique et de la déliquescence des institutions dans les territoires conquis ; revenus qui rendent compte de l’essor du djihad et de l’autonomisation de ses représentants par rapport à leurs promoteurs passés[3].

Boko Haram et le Nigeria

Cette recension d’ouvrages est issue de Politique étrangère (3/2015). Timothy Boswell propose une analyse croisée de deux ouvrages : celui de Virginia Comolli, Boko Haram. Nigeria’s Islamist Insurgency (Londres, Hurst Publishers, 2015, 208 pages) et celui de Mike Smith, Boko Haram. Inside Nigeria’s Unholy War (Londres, I.B. Tauris, 2015, 320 pages).

BHBook_SmithSi Al-Qaïda et l’État islamique ont concentré la plupart des analyses sur le phénomène djihadiste, la littérature sur Boko Haram est bien moins abondante. Le groupe qui s’est rendu célèbre par l’enlèvement des lycéennes de Chibok il y a plus d’un an est pourtant responsable de nombreuses exactions, qui ont coûté la vie à plus de 7 000 personnes de la mi-2014 à la mi-2015. Deux livres, de Mike Smith, ancien chef du bureau de l’AFP pour l’Afrique de l’Ouest, et de Virginia Comolli, chercheur à l’Institut international d’études stratégiques (IISS) à Londres, tentent de faire la lumière sur cette organisation que l’on qualifie parfois de « secte ».

« Djihadisme, dernières analyses »

Les Reflets du Temps, site Internet qui consacre une large place aux questions internationales, a publié lundi 24 août 2015 un nouvel article mettant à l’honneur le numéro d’été (2/2015) de Politique étrangère. Martine L. Petauton s’attache dans celui-ci à la question du djihadisme, et s’appuie pour cela sur les articles de Myriam Benraad « Défaire Daech : une guerre tant financière que militaire », de Marc-Antoine Pérouse de Montclos « Boko Haram, une exception dans la mouvance djihadiste ? » et de Lars Erslev Andersen « Terrorisme et contre-radicalisation : le modèle danois ».

Djihadisme dernieres analyses« Je reviens cette semaine encore sur la revue Politique étrangère de l’Ifri de cet été, particulièrement riche. Sur – non pas un dossier, cette fois ci, mais trois articles majeurs, dont la teneur est de nature à nourrir nos réflexions de rentrée, sur un sujet – « le » sujet – de tout premier plan : le Djihadisme et le terrorisme.

Le cas de la Libye : 3 questions à Archibald Gallet

Auteur de l’article « Les enjeux du chaos libyen » paru dans le numéro été 2015 de Politique étrangère (2/2015), Archibald Gallet a accepté de répondre à trois questions en exclusivité pour politique-etrangere.com.

Libyan_DessertQuels sont les principaux acteurs du conflit libyen ?

Depuis juillet 2014, deux gouvernements, l’un à Tobrouk, l’autre à Tripoli, s’affrontent pour le contrôle des institutions et des richesses libyennes. Chaque gouvernement exerce une souveraineté théorique sur une mosaïque de territoires contrôlée par les différentes milices qui la soutiennent. Après près d’un an de guerre civile, l’enlisement du conflit a mis chacune des coalitions à l’épreuve. La montée en puissance de l’organisation État islamique (EI), puis plus récemment la signature d’un accord de paix sous les auspices de l’Organisation des Nations unies mettent à jour les divisions internes à chaque camp. Beaucoup de groupes armés ne rendent de compte à personne, et le Sud saharien jouit d’une autonomie de fait. Les milices des ethnies locales Toubou et Touareg s’y affrontent pour les routes de commerce transsahariennes et des revenus de protection des installations pétrolières du Sud-Est.

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