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Les drones dans la guerre – 3 questions à Jean-Baptiste Jeangène Vilmer

Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, coordinateur du dossier Les drones dans la guerre et auteur de l’article « Légalité et légitimité des drones armés » dans Politique étrangère 3/2013, répond à trois questions en exclusivité pour politique-etrangere.com.

000-cv1_PE-3-20131. De quels types de drones l’armée française dispose-t-elle et aura-t-elle, à terme, des drones armés ?
Paradoxalement, c’est l’armée de terre qui les utilise en plus grand nombre : des tactiques (Sperwer) et des mini (DRAC, Skylark) des forces spéciales et du génie. La marine a un hélidrone S-100 et l’armée de l’air quatre drones MALE Harfang (un dérivé du Heron 1 israélien), engagés pour la première fois en Afghanistan (février 2009 – février 2012). Les Harfang de l’escadron de drones 1/33 Belfort y ont accompli 5100 heures de vol et 522 missions. Ils ont ensuite servi en Libye et au Mali, où l’on a vu à la fois leur utilité et leurs limites.

Légalité et légitimité des drones armés

À lire ci-dessous : l’article de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer – « Légalité et légitimité des drones armés », paru dans Politique étrangère 3/2013.
Télécharger l’article complet en PDF.

Résumé – Les drones armés passent pour illégaux au regard du droit international humanitaire. Ils ne sont, en réalité, que les instruments nouveaux de guerres qui s’opèrent de plus en plus à distance de l’adversaire ; et ils permettent même sans doute des frappes plus discriminées que des armes plus classiques. Leur automatisation croissante pose, par contre, nombre de questions que de nouvelles réglementations internationales se doivent de prendre en compte.

000-cv1_PE-3-2013« L’objet de la guerre n’est pas de mourir pour son pays mais de faire en sorte que le salaud d’en face meure pour le sien. »
Général George S. Patton

Les questions éthiques et juridiques que suscite la robotisation militaire font l’objet d’un débat qui souffre de deux amalgames. Le premier confond la fin politique (l’assassinat ciblé, lui-même moyen de la lutte antiterroriste) et l’un de ses instruments pratiques (le drone). Si le drone est aujourd’hui la « figure aérienne du mal » [1], c’est largement du fait de son emploi par la CIA au Waziristan, au Yémen et en Somalie. Cette politique d’assassinats ciblés est discutable, mais il ne faut pas confondre la fin et les moyens.

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