Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2020). Julien Vercueil propose une analyse de l’ouvrage de Anders Aslund, Russia’s Crony Capitalism. The Path From Market Economy to Kleptocracy(Yale University Press, 2019, 336 pages).
L’économiste Anders Aslund a conseillé l’équipe d’Egor
Gaïdar au début de la transition russe (1991-1994). Depuis lors, il a suivi
régulièrement l’évolution économique de la Russie. C’est à ce titre qu’il
publie ce livre en forme de bilan de vingt années au pouvoir de Vladimir
Poutine.
Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2020). Sophie Boisseau du Rocher propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Nathalie Fau et Manuelle Franck, L’Asie du Sud-Est. Émergence d’une région, mutation des territoires (Armand Colin, 2019, 448 pages).
Cet ouvrage collectif est
destiné aux étudiants passant le CAPES d’histoire-géographie : il ne sort
pas de cette épure, restant un ouvrage universitaire. Il ne faut donc pas
attendre des auteurs qu’ils présentent des thèses audacieuses ou des analyses
prospectives innovantes. Le ton est donné dès le départ avec une introduction
qui reprend les différents ouvrages dédiés à la région en France pour la
présenter à grands traits. On peut regretter que ce parti pris ne mette pas
assez en valeur la spécificité et l’intérêt de cette région interface, mais il
s’explique par la nécessité de faire vite tout en frappant juste et efficace
pour les candidats.
L’enjeu énergétique et
climatique au Moyen-Orient est un concentré de superlatifs. La région abrite
les principales réserves mondiales de pétrole et de gaz. Elle produit le tiers
du pétrole consommé dans le monde, mais doit faire face à une concurrence accrue, des producteurs nord-américains
notamment. La région compte des États
comme l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis (EAU) ou encore le Qatar, qui
font partie des plus importants émetteurs de CO2 par habitant au
monde. Leur consommation d’énergie ne cesse de croître, favorisée par des
subventions aux énergies fossiles qui sont parmi les plus élevées du monde. La
consommation d’eau par habitant y bat des records et sa principale source, le
dessalement, est particulièrement énergivore. La croissance économique et
démographique s’y traduit par des besoins nationaux en électricité croissants.
La région est aussi directement exposée au réchauffement climatique, soumise à
un stress hydrique de plus en plus important. Face à cela l’ensoleillement
forme un potentiel immense de production d’électricité solaire mais les mix
électriques restent encore aujourd’hui largement dominés par les énergies
fossiles.
Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2019). Giuseppe Bianco propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Anil Hira, Norbert Gaillard et Theodore H. Cohn, The Failure of Financial Regulation: Why A Major Crisis Could Happen Again (Palgrave Macmillan, 2019, 256 pages).
Une conviction actuellement très répandue est que la crise financière mondiale de 2007 a provoqué un changement radical dans la réglementation, qui aurait rendu le système cohérent et résilient. Les politistes et économistes auteurs de cet ouvrage estiment, eux, que les tendances de fond qui ont mené à la crise n’ont pas été affectées par une réglementation financière toujours inadéquate. Un petit nombre de sociétés et d’individus ont détourné les règles du capitalisme libéral et permis l’essor du capitalisme financier.
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