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L’islamisme au pouvoir

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Héloïse-Anne Heuls propose une analyse de l’ouvrage d’Anne-Clémentine Larroque, L’islamisme au pouvoir. Tunisie, Égypte, Maroc (PUF, 2018, 256 pages).

Dans une analyse tripartite, l’auteur décortique les mutations d’une idéologie protéiforme aspirée par des velléités de gouvernance. En Égypte, après avoir été porté par les urnes, le Parti Liberté et Justice (PLJ) issu des Frères musulmans, est chassé du pouvoir, entraînant en 2013 la chute de Mohamed Morsi un an seulement après sa consécration. Au Maroc, si le Royaume n’a que peu vacillé devant les mécontentements de la rue, le Parti Justice et Développement (PJD) remporte les élections législatives en 2011. Si le roi Mohammed VI semble céder, c’est sans doute pour mieux soumettre une formation largement influencée par les cercles égyptiens. Enfin en Tunisie, la fuite de Ben Ali et la chute du pouvoir permettent en octobre 2011 aux islamistes du parti Ennahda d’accéder aux portes de l’État. Une victoire idéologique et symbolique qui se nuance de fortes négociations affaiblissant le mouvement.

Généraux, gangsters et jihadistes

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Denis Bauchard, conseiller au Moyen-Orient pour l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Jean-Pierre Filiu, Généraux, gangsters et jihadistes. Histoire de la contre-révolution arabe (La Découverte, 2018, 320 pages).

Récusant le mot « printemps », Jean-Pierre Filiu veut montrer ici comment les « révolutions arabes » initiées par une nouvelle génération qui contestait le nizam, c’est-à-dire tout à la fois des régimes et des systèmes despotiques, ont suscité des réactions violentes des « mamelouks », et comment ceux-ci ont mis fin, au moins provisoirement, à la vague démocratique, sauf en Tunisie.

« Le goût amer d’une révolution manquée… »

>> Retrouvez en libre lecture l’article dont est extraite cette citation : « L’Égypte du général Sissi, entre réaction et aspirations révolutionnaires », écrit par Chloé Berger dans le numéro de printemps 2018 de Politique étrangère. < <

La situation militaire d’Israël

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L’article « La situation militaire d’Israël » a été écrit par l’historien et journaliste Paul Giniewski, et publié dans le numéro 1/1962 de Politique étrangère.

Si les problèmes d’Israël, après le coup d’État syrien de septembre 1961, avaient paru, du jour au lendemain, allégés de la menace redoutable que présentait l’union des puissantes armées syrienne et égyptienne, ils se compliquaient bientôt par un accroissement spectaculaire de la puissance égyptienne. On apprenait en effet la création de trois brigades nouvelles et d’une garde nationale, l’arrivée dans les ports égyptiens de nouvelles unités navales fournies par l’U.R.S.S., l’équipement de ports égyptiens (avec l’aide probable de techniciens soviétiques) pour l’approvisionnement d’une flotte puissante, comme la flotte soviétique, l’ouverture de négociations pour l’équipement en MIG 19 de trois nouvelles escadrilles égyptiennes, le séjour, enfin, d’une mission soviétique au Caire, dirigée par le ministre des centrales électriques de l’U.R.S.S., dont les conversations, a-t-il été précisé officiellement, « déborderont le cadre de la question des travaux du barrage d’Assouan et envisageront l’extension des relations économiques entre l’U.R.S.S. et la R.A.U., avec la possibilité d’une assistance économique nouvelle de l’Union Soviétique sous forme d’un prêt consenti, pour permettre l’exécution des nouveaux plans de développement économique du pays ».

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