Étiquette : Espace

Ronald Reagan and the Space Frontier

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2019). Guilhem Penent propose une analyse de l’ouvrage de John M. Logsdon, Ronald Reagan and the Space Frontier (Palgrave Macmillan, 2018, 420 pages).

En matière de politique spatiale, John Logsdon, professeur émérite de l’université George-Washington, tout à la fois témoin, acteur et chroniqueur de l’effort spatial des États-Unis depuis plus d’un demi-siècle, fait figure d’autorité. Une idée directrice guide son œuvre, très riche, d’analyste et d’éditeur : les motivations pour aller dans l’espace sont nombreuses, mais une seule a véritablement compté dans l’histoire du programme spatial civil américain, la recherche du leadership, et en particulier la conviction que le vol habité est central pour l’image que l’Amérique a d’elle-même et entend projeter à l’extérieur. Cet ouvrage constitue une nouvelle exploration réussie de ce thème. En intégrant à l’exercice une réflexion critique sur le bilan décisionnel de l’équipe du 40e président américain, l’auteur fait également œuvre utile, alors que la réhabilitation dont Ronald Reagan est aujourd’hui l’objet demeure lacunaire au plan de la politique spatiale.

Le nouvel âge spatial. De la Guerre froide au New Space

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2018). Guilhem Penent propose une analyse de l’ouvrage de Xavier Pasco, Le nouvel âge spatial. De la Guerre froide au New Space (CNRS Éditions, 2017, 192 pages).

Le New Space se veut la traduction d’une nouvelle donne schumpetérienne, provoquée par l’impact de la révolution numérique sur les structures stato-­centrées héritées de la guerre froide (le Old Space). Utilisée à l’excès, la formule, qui est aussi slogan, a été élevée au rang de grille de lecture privilégiée des bouleversements en cours dans le secteur spatial. C’est l’intérêt de cet essai dense que de replacer ce renouveau dans son contexte en posant l’hypothèse, ambitieuse mais lumineuse, de l’avènement d’un authentique « nouvel âge spatial ». L’objectif est bien « d’essayer de comprendre les prémisses d’une apparente “reconquête de l’espace” aux États-Unis » et surtout d’en mesurer les implications.

Russia in Space. The Past Explained, The Future Explored

cover_front_455pxCette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (2/2014). Guilhem Penent propose une analyse de l’ouvrage de Anatoly Zak, Russia in Space. The Past Explained, The Future Explored  (Apogee Prime, 2013, 316 pages).

Anatoly Zak est l’auteur du site RussianSpaceWeb.com, sans doute la meilleure source d’information en langue anglaise sur l’effort spatial russe depuis ses origines jusqu’à aujourd’hui.

Même si Zak n’hésite pas ici à opérer certains retours historiques particulièrement bienvenus – notamment lorsqu’il s’intéresse à l’exploration au-delà de l’orbite basse –, l’ouvrage met avant tout l’accent sur le programme spatial postsoviétique. Le propos est clairement marqué par la rupture profonde qu’a constituée l’éclatement de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) et la manière dont la Russie, reprenant de facto l’essentiel de son héritage, a tenté d’exploiter ce potentiel pour assurer sa survie, tout en n’incluant que tardivement – après l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine – l’espace à ses projets politiques. Aussi le spatial russe est-il présenté de manière assez classique à travers l’image du phœnix renaissant de ses cendres (chapitre III) après être passé par un cycle de mort (chapitre I) et de renaissance (chapitre II).

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