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The Hell of Good Intentions

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2019). Mathias Girard propose une analyse de l’ouvrage de Stephen M. Walt, The Hell of Good Intentions: America’s Foreign Policy Elite and the Decline of the U.S. Primacy (Farrar, Straus and Giroux, 2018, 400 pages).

Décrypter de manière critique la politique étrangère américaine depuis la fin de la guerre froide en adoptant une approche structurée et progressive, voilà l’objectif que se donne le néo-réaliste Walt.

Il évalue tout d’abord l’ampleur de l’échec des administrations post-guerre froide, Clinton, Bush Jr. et Obama. Il constate le passage d’une Amérique comme puissance unipolaire possédant un immense soft power, à un monde multipolaire, où les valeurs libérales sont contestées et où la réputation des États-Unis est entachée par ses politiques, au Moyen-Orient notamment.

Cyber. La guerre permanente

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2019). Marc Hecker,  rédacteur en chef de Politique étrangère et chercheur au Centre des études de sécurité de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Jean-Louis Gergorin et Léo Isaac-Dognin, Cyber. La guerre permanente (Éditions du Cerf, 2018, 322 pages).

La thèse défendue par Jean-Louis Gergorin – ancien vice-président d’EADS – et Léo Isaac-Dognin – consultant en transformation numérique – s’exprime clairement dans le titre de l’ouvrage : le cyberespace est le théâtre d’une guerre permanente. Les auteurs prennent ainsi le contre-pied du titre d’un ouvrage de Thomas Rid publié en 2013 : Cyber War Will Not Take Place. Comme Thomas Rid, ils étudient plus spécifiquement trois composantes de la guerre : l’espionnage, le sabotage et la subversion. Mais ils ne définissent pas la cyberguerre de la même manière.

Geopolitics of Artificial Intelligence

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère
(n° 2/2019)
. Julien Nocetti, chercheur spécialiste des questions numériques à l’Ifri, propose une analyse croisée des ouvrages de Abishur Prakash, Geopolitics of Artificial Intelligence (2018) et Kai-Fu Lee, AI Superpowers: China, Silicon Valley, and the New World Order (Houghton Mifflin Harcourt, 2018).

Le message porté par les auteurs de ces deux ouvrages est similaire : l’Intelligence artificielle (IA) s’apprête à refaçonner l’ordre mondial né de la Seconde Guerre mondiale.

Ingénieur reconnu et expert de l’IA, ancien responsable de Google en Chine, aujourd’hui investisseur, Kai-Fu Lee avance que la Chine s’est lancée dans une démarche implacable de leadership dans la plupart des disciplines de l’IA. Il relève que les États-Unis et la Chine ont pris une avance considérable dans ce secteur, au point que la technologie participe d’un début de re-bipolarisation des relations internationales, entre la volonté des États-Unis de maintenir leur suprématie technologique, et l’ambition de Pékin de défier et surpasser cette primauté.

The Empty Throne: America’s Abdication of Global Leadership

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère
(n° 2/2019)
. Laurence Nardon, responsable du Programme Amérique du Nord de l’Ifri, propose une analyse croisée des ouvrages de Ivo Daalder & James Lindsay, The Empty Throne: America’s Abdication of Global Leadership (Public Affairs, 2018), Jeffrey D. Sachs, A New Foreign Policy: Beyond American Exceptionalism (Columbia University Press, 2018) et Robert Kagan, The Jungle Grows Back: America and Our Imperiled World (Alfred Knopf, 2018).

Une chose ne change pas avec l’administration Trump : la parution à rythme soutenu d’essais traitant du rôle des États-Unis dans le monde. Comme d’habitude, ces ouvrages s’inscrivent dans les grands courants de pensée américains relatifs à la politique étrangère, entre réalisme et responsabilité morale exceptionnaliste de l’Amérique ; entre unilatéralisme et internationalisme ; entre interventionnisme assumé et réticence à agir dans le monde. En voici trois.

Ivo Daalder, ambassadeur à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) sous Obama, puis président du Chicago Council on Global Affairs, et James Lindsay, membre éminent du Council on Foreign Relations, ont une complicité ancienne dans l’analyse de la politique étrangère américaine. Dans America Unbound: The Bush Revolution in Foreign Policy, paru en 2003, ils dénonçaient les risques posés par l’aventurisme moral et unilatéraliste de l’administration Bush au lendemain du 11 Septembre. Leur deuxième livre, paru en octobre 2018, propose une analyse des deux premières années de la politique étrangère du président Trump.

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