Étiquette : Etats-Unis Page 52 of 73

La fin du rêve américain ?

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2018). Laurence Nardon, responsable du Programme Amérique du Nord de l’Ifri, propose une analyse croisée des ouvrages de Lauric Henneton, La fin du rêve américain ? (Odile Jacob, 2017), de E. J. Dionne Jr., Thomas Mann et Norman Ornstein, One Nation after Trump: A Guide for the Perplexed, the Dissilusionned, the Desperate, and the Not-Yet Deported (St. Martin’s Press, 2017), et de Thomas J. Wright, All Measures Short of War: The Contest for the 21st Century & the Future of American Power (Yale University Press, 2017).

Depuis l’élection surprise de Donald Trump en novembre 2016, de très nombreux ouvrages ont été publiés aux États-Unis et en France pour tenter d’éclairer le sens d’une évolution préoccupante de la vie politique américaine. En voici trois, sérieux, qui couvrent l’essentiel : l’évolution sociologique et les politiques ­intérieure et étrangère.

Lauric Henneton, maître de conférences en civilisation américaine à l’université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, présente un ouvrage très nourri, proposant une analyse des évolutions en cours – et futures – de la société américaine. Son hypothèse est que les mutations récentes ont convaincu les classes moyennes blanches que le rêve américain leur était désormais inaccessible. C’est la mobilisation électorale, inhabituelle et inattendue, de cette population qui explique la victoire de Trump.

Les nouvelles dimensions de la politique étrangère de l’Iran

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez désormais « l’archive de la semaine ».

* * *

L’article « Les nouvelles dimensions de la politique étrangère de l’Iran », écrit par Mehdi Mozafari, docteur en sciences politiques et professeur à l’époque au Centre des hautes études internationales, a été publié dans le numéro 2/1975 de Politique étrangère.

Au cours de cet article, nous tenterons de dégager les étapes les plus significatives et les plus importantes de l’évolution de la politique étrangère de l’Iran depuis les événements du 19 août 1953 (événements qui aboutirent au renversement du gouvernement de Mossadegh), tout en essayant de comprendre les raisons fondamentales qui ont amené ce pays à adopter, surtout au cours des années 1970, une attitude indépendante, sinon distante à l’égard des États-Unis, et, d’une façon plus générale, une politique plus originale face à l’état actuel du système international, caractérisé selon certains par « le déclin des Super-Grands ».

The Internationalists: How A Radical Plan to Outlaw War Remade the World

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n° 4/2017). Philippe Moreau Defarges propose une analyse de l’ouvrage de Oona A. Hathaway et Scott J. Shapiro, The Internationalists: How A Radical Plan to Outlaw War Remade the World (Simon & Schuster, 2017, 608 pages).

Le 27 août 1928 est signé à Paris, au Quai d’Orsay, le pacte Briand-Kellogg (renommé aux États-Unis le pacte Kellogg-Briand) de renonciation à la guerre, par les 15 États pesant alors sur la scène internationale. Ce pacte tient en deux articles : 1) les États parties condamnent le recours à la guerre comme instrument de politique nationale ; 2) tout litige entre ces États sera réglé exclusivement par des voies pacifiques. Ce document reste dans les mémoires comme l’un des plus beaux ratages d’un utopisme naïf : 11 ans après la signature du traité, les États parties se livrent la plus sanglante des guerres. The Internationalists est un livre stimulant mais finalement prisonnier de la thèse qu’il veut à tout prix démontrer, à savoir que ce pacte serait le texte décisif transformant irréversiblement la problématique de la guerre et de la paix. Pour les deux auteurs, professeurs de droit et de philosophie à Yale, il y a un avant et un après le pacte.

Whistleblowing in the World

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n° 4/2017). Jean-Philippe Foegle propose une analyse croisée de l’ouvrage dirigé par Carmen R. Apaza et Yongjin Chang, Whistleblowing in the World: Government Policy, Mass Media and the Law (Palgrave Macmillan, 2017, 102 pages) et de l’ouvrage d’Ashley Savage, Leaks, Whistleblowing and the Public Interest: The Law of Unauthorised Disclosures (Edward Edgar Publishing, 2016, 304 pages).

Bien que le lanceur d’alerte soit désormais une figure familière du grand public, les facteurs pesant sur l’effectivité de son action restent mal connus. Les deux ouvrages présentés ici comblent partiellement cette lacune.

Le premier, dirigé par les politologues Carmen Apaza et Yongjin Chang, tente d’identifier les contours du « lancement d’alerte effectif » (effective whistleblowing), défini par les auteurs comme la capacité d’un lanceur d’alerte à obtenir à court terme la correction de l’irrégularité dénoncée. À partir de quatre études de cas portant sur l’action de lanceurs d’alerte au Pérou, en Corée du Sud, en Thaïlande et aux États-Unis, les auteurs démontrent que la possibilité de recourir aux mass-media est généralement la condition nécessaire d’effectivité du lancement d’alerte.

Page 52 of 73

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén