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Les États-Unis « A la recherche d’une politique étrangère » ?

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez désormais « l’archive de la semaine ».

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L’article « A la recherche d’une politique étrangère », écrit par Stanley Hoffmann, spécialiste de relations internationales et alors directeur du Centre d’études européennes à l’université de Harvard, a été publié dans le numéro d’hiver 1994 (n° 4/1994).

Depuis la fin de la guerre froide, la diplomatie américaine est en quête d’un fil conducteur comparable à ce qu’avait été la doctrine du containment élaborée en 1946-1947 par George Kennan. George Bush avait lancé le slogan du « nouvel ordre mondial », mais la guerre du Golfe en a été la seule manifestation concrète. Il s’agissait, en fait, d’un retour très loin en arrière : à l’idée qu’avait eue Franklin D. Roosevelt, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, d’un monde régenté par les quatre (puis cinq) Grands, dont la coopération permettrait le règlement des conflits entre… les autres, et la mise en œuvre, à travers le Conseil de Sécurité de l’ONU, de la sécurité collective en cas d’agression commise par un État (non doté du droit de veto). Dans cette conception vite mise à mal par la guerre froide, l’un des Grands était, pour reprendre la formule d’Orwell, plus égal que les autres : les États-Unis, vainqueurs au faîte de leur puissance, pouvaient compter sur le soutien de la Grande-Bretagne et de la Chine de Tchiang Kaï-shek (la France, aux yeux de Franklin D. Roosevelt, ne pesait pas lourd), et ils ont sans doute cru que l’URSS de Staline, dévastée et exsangue, se comporterait en partenaire, pourvu que ses soucis légitimes de sécurité, en Europe et en Asie, fussent pris au sérieux par ses alliés. On connaît la suite.

Les grandes lignes de la politique étrangère de la France

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Cet article, écrit par le journaliste allemand Ernst Weisenfeld, a été publié dans le numéro de printemps 1975 (n° 1/1975). Analysant les principaux événements depuis la Seconde Guerre mondiale, l’auteur s’efforce de définir les réactions que suscite à l’extérieur la politique étrangère française. Bien que celle-ci continue à être fortement influencée par les options fondamentales du gaullisme, on constate une certaine réorientation, notamment en ce qui concerne les rapports avec les États-Unis, et le souci d’adapter la diplomatie de la France à ses possibilités réelles.

« L’élection du nouveau président de la République et certains gestes qui ont accompagné ce changement, ont été interprétés avec raison comme les signes d’un réajustement de la politique étrangère française. Bien que l’échec indéniable du candidat gaulliste n’ait pas été lié à des problèmes de politique étrangère, il a cependant montré que dans de très larges couches électorales une « certaine idée de la France » trouvait moins d’échos qu’auparavant. Les changements intervenus dans la diplomatie française restent en-deçà de ce que beaucoup attendaient, ce qui explique la déception qui s’est manifestée ici et là. Une telle déception aurait pu être évitée si l’on s’était rendu compte à temps des quelques données fondamentales, des contraintes intérieures et des intérêts de base qui déterminent l’action internationale de la France.

Je vais essayer d’analyser ces facteurs essentiels.

Airpower Applied: U.S., NATO, and Israeli Combat Experience

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n° 4/2017). Rémy Hémez propose une analyse de l’ouvrage dirigé par John Andreas Olsen, Airpower Applied: U.S., NATO, and Israeli Combat Experience (Naval Institute Press, 2017, 432 pages).

Cet ouvrage collectif dirigé par John Andreas Olsen – colonel de l’armée de l’Air norvégienne et auteur de plusieurs ouvrages, dont A History of Air Warfare (Potomac Book, 2010) – rassemble cinq contributions couvrant, au total, 29 opérations aériennes. Il analyse de façon convaincante l’utilisation de la puissance aérienne par les États-Unis, Israël et, plus accessoirement, l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN).

Face aux interrogations les plus sombres du début 2018

Le blog Reflets du Temps, qui consacre une large place aux questions internationales, a publié le 20 janvier un article mettant à l’honneur le numéro d’hiver (n° 4/2017) de Politique étrangère : « L’Irak après Daech ».

La revue Hiver 2017-2018 nous guide comme toujours, via ce « savant » qu’on comprend facilement, dans plusieurs chemins pouvant s’inscrire comme un « faire le point » sur les inquiétudes majeures, nous guettant en ce début 2018.

Nous avons du coup lu la revue un peu différemment de notre façon habituelle, utilisant certes le dossier phare (L’Irak après Daech) et certains points du dossier second (Trump, une rupture de l’ordre mondial ?), mais approfondissant aussi deux forts articles de la partie Actualités, chacun comprendra pourquoi : Yémen, imbroglio politico-juridique, désastre humanitaire, impasse militaire ; et Corée du Nord/États-Unis : jusqu’où ira la confrontation ?

Antoine Bondaz éclaire – et c’est difficile de poser des jalons sur l’incertitude, les contradictions, les rebondissements d’une telle situation – la question que tout un chacun se pose en ce début d’année : la confrontation Corée du Nord/États-Unis, avec dès le titre le mot-clef de la problématique – jusqu’où.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Kim Jong-Un, la militarisation à marche forcée appuyée sur un très fort développement de l’arsenal nucléaire, et des capacités balistiques l’accompagnant, ne font plus aucun doute ; pas plus que l’escalade verbale foncièrement menaçante de D. Trump. Le face à face s’incarne aussi du reste dans ces deux personnalités – particulières – et dans les échos spécifiques sur leur population-public. L’article a le mérite de reposer la chronologie de la confrontation, et de souligner – certes, seulement hic et nunc dans cette géopolitique changeante – les stratégies possibles, les objectifs probables, les hypothèses de « solutions » se dessinant. Ainsi, ce sont d’armes sécuritaires, certes, dont il est question pour la Corée avec cette hausse (et ce perfectionnement) de son arsenal nucléaire, mais bien autant d’armes identitaires répondant à des champs politiques tournés vers la population. Outil « indispensable au juche » recherche de l’indépendance politique, « s’opposant au sadae » ayant défini par le passé la dépendance par rapport à l’empire Chinois. Contrairement à nos représentions occidentales, la RPDC aligne certaines réussites économiques notamment en croissance, sous l’égide d’une réelle autorité du dictateur dirigeant. Si les USA veulent à terme contraindre les Coréens à la dénucléarisation, à l’instar de la communauté internationale – ce qui passe par la table des négociations – il faudrait mesurer et trier dans les sanctions à l’œuvre actuellement, et ne jamais négliger la Chine, ni comme acteur de futures négociations, ni même comme inhérente à tous les concepts sur la confrontation (principal client de 90% des exportations nord-coréennes). Quant à l’éventualité de ripostes militaires dont des frappes nucléaires, l’article montre combien ce serait d’un coût considérable, notamment humain, et d’un résultat plus qu’incertain… […]

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