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Le système mondial : réalité et crise

Découvrez cette semaine un autre texte marquant de la revue Politique étrangère, reflet de l’exposé présenté lors du colloque franco-iranien du 4 et 5 juillet 1978 au Centre d’études de Politique étrangère : Marcel Merle, « Le système mondial : réalité et crise », publié dans le numéro d’hiver 1978 (n°5/1978).

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Marcel Merle (1923-2003) a été un des pionniers de l’étude des relations internationales en France.  Agrégé de droit public en 1950, il s’engage dans une carrière universitaire. Il a notamment été directeur de l’Institut d’études politiques de Bordeaux et professeur à l’Université Paris 1. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence dont Sociologie des relations internationales (1974) et La Politique étrangère (1984).

« Ce bref exposé introductif n’a pas d’autre objet que de planter le décor qui doit servir de toile de fond à nos débats. Il ne prétend nullement présenter un tableau exhaustif ni, surtout, définitif de la situation mondiale. Mais il permettra peut-être, par les réactions qu’il provoquera, de dégager le minimum d’accord nécessaire à l’interprétation correcte des problèmes locaux ou régionaux qui intéressent plus directement les participants au Colloque.

Les réactions à prévoir sont d’autant plus normales que le point de vue présenté en guise d’introduction sera forcément empreint de subjectivité. Contrairement à une opinion assez répandue, le point de vue de Sirius n’existe pas. Existerait-il, qu’il serait d’ailleurs partiel et falsifié puisqu’il ne pourrait prendre en compte ce qui se passe du côté de la « face cachée de la terre ». Tout observateur est situé, topographiquement, politiquement et idéologiquement, quels que soient ses efforts en vue d’atteindre à l’objectivité. Le seul point commun entre tous les participants réside dans la simultanéité des points de vue. Mais la coïncidence dans le temps ne suffira certainement pas à abolir la diversité des appréciations. Cette diversité constituant une richesse, il importe que les propos émis au début du Colloque ne soient pas traités comme des conclusions mais comme des propositions à débattre.

Défense de la culture française par la culture européenne

Découvrez cette semaine un nouveau texte marquant de la revue Politique étrangère : l’article de Jean-Paul Sartre, «Défense de la culture française par la culture européenne», publié dans le numéro d’été 1949 (n°3/1949).

Philosophe et écrivain, Jean-Paul Sartre (1905-1980), est un intellectuel engagé, figure de proue de l’existentialisme et fondateur de la revue Les Temps Modernes (1945). Après la Seconde Guerre mondiale, il se rapproche du Parti communiste français (PCF) et participe à la fondation du Rassemblement démocratique révolutionnaire (RDR) dont il démissionne à l’automne 1949. En 1964, il refuse le prix Nobel de la littérature.

article-pe-sartre-twitter« La culture française, nous dit-on de tous côtés, est aujourd’hui menacée. On constate, un peu partout à l’étranger, une moindre influence de cette culture française et, au contraire, on se plaint, chaque jour, de l’importation d’idéologies étrangères en France qui, dit-on, risquent de faire craquer le cadre culturel traditionnel.

Notre culture est-elle menacée ? Peut-on la sauver, et comment ? Et tout d’abord, qu’est-ce, en général, que la culture ? Il n’est pas question, pour moi, de la définir et je voudrais seulement présenter quelques observations utiles à notre propos.

Europe, les identités troubles

Après l’opposition du Parlement wallon que préside Paul‎ Magnette à la signature de l’accord de libre échange UE/Canada,  et à la veille du 60e anniversaire du traité de Rome, nous vous proposons de relire l’article de Sophie Heine et Paul Magnette, Sophie Heine et Paul Magnette, « Europe, les identités troubles »,  publié dans le numéro d’automne 2007 de Politique étrangère (n°3/2007).

A detailed view of the earth from space with night lights --- Image by © Matthias Kulka/Corbis

« La fête fut triste. Rongée par les doutes, frappée de morosité, l’Europe des Vingt-Sept n’a pas su faire du 50e anniversaire du traité de Rome un motif de réjouissance. Vue d’Amérique, d’Afrique ou d’Asie, l’entreprise européenne est un exemple unique de pacification, de stabilisation démocratique et de reconstruction économique. De l’intérieur, en revanche, elle apparaît au mieux comme une entreprise fonctionnelle aride, au pire comme un ferment de dissolution des nations, des traditions et des acquis sociaux.

La Syrie et la communauté internationale

Le 29 septembre dernier, dans l’émission « Le Journal des idées » présentée par Jacques Munier sur France Culture, l’article « Repenser l’Europe » de Dominique Moïsi, publié dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n°3/2016), a été cité pour évoquer la position de l’Europe face à la crise syrienne.

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Face à la situation créée en Syrie, que peut la communauté internationale ?

Les Américains ayant tourné les talons, reste l’Europe. Mais si l’on en croit Dominique Moïsi dans la revue Politique étrangère, elle serait en plein « brainstorming », toute absorbée qu’elle est à se repenser… Et elle se trouve momentanément dépourvue de boussole ; « menacée par trois ismes : le djihadisme, le poutinisme et le populisme ». La crise des réfugiés a fait voler en éclats ses valeurs humanistes avec sa cohésion de façade. Plus de levier pour changer le rapport de force, à moins de se lancer dans des initiatives comme la livraison de missiles portatifs antiaériens à l’opposition – déplorait Marc Semo* dans Le Monde.fr. Nous en sommes réduits à « espérer que la pression morale et la crainte d’un enlisement amènent le Kremlin à composer ».

Pour lire le compte-rendu complet de l’émission, cliquez ici.

Pour (re)découvrir le sommaire du numéro d’automne de Politique étrangère, cliquez ici.

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