Après l’opposition du Parlement wallon que préside Paul‎ Magnette à la signature de l’accord de libre échange UE/Canada,  et à la veille du 60e anniversaire du traité de Rome, nous vous proposons de relire l’article de Sophie Heine et Paul Magnette, Sophie Heine et Paul Magnette, « Europe, les identités troubles »,  publié dans le numéro d’automne 2007 de Politique étrangère (n°3/2007).

A detailed view of the earth from space with night lights --- Image by © Matthias Kulka/Corbis

« La fête fut triste. Rongée par les doutes, frappée de morosité, l’Europe des Vingt-Sept n’a pas su faire du 50e anniversaire du traité de Rome un motif de réjouissance. Vue d’Amérique, d’Afrique ou d’Asie, l’entreprise européenne est un exemple unique de pacification, de stabilisation démocratique et de reconstruction économique. De l’intérieur, en revanche, elle apparaît au mieux comme une entreprise fonctionnelle aride, au pire comme un ferment de dissolution des nations, des traditions et des acquis sociaux.

Comment s’explique ce retournement ? L’Europe est peut-être victime de son succès : parce qu’elle a atteint ses objectifs essentiels, elle perd, comme l’écrivait déjà le Premier ministre belge Léo Tindemans en 1975, « son parfum d’aventure ». Peut-être le mal est-il plus profond. Dans l’opinion française, et dans de larges pans des opinions des pays d’Europe occidentale, le sentiment se répand que l’Europe a progressivement perdu le sens d’elle-même. L’extension continue des compétences européennes depuis le milieu des années 1980, et le vaste élargissement de l’Union vers le Nord et l’Est, auraient, selon ce point de vue, lentement dissous le projet européen. […] »

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