Cette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (4/2012). Yves Gounin propose une analyse de l’ouvrage de Denis Retaillé,  Les Lieux de la mondialisation (Paris, Le Cavalier bleu, 2012, 200 pages).

La mondialisation est un défi lancé aux géographes. Comment interpréter un phénomène qui nie les distances et unifie les espaces ? Si, comme l’a affirmé Thomas Friedman, la terre est désormais « plate », s’il faut avec Bertrand Badie constater la « fin des territoires », que reste-t-il de sa géographie ? Denis Retaillé fait partie de cette nouvelle école qui a tenté de relever le défi. Publié aux Presses de Sciences Po en 1992, Le Monde : espaces et systèmes, coécrit avec Marie-Françoise Durand et Jacques Lévy, proposait une lecture d’un monde vu comme une superposition d’échelles d’organisations (l’État, la transaction économique, la distance culturelle, la société-monde).