Cette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (4/2012). Olivier Schmitt propose une analyse de l’ouvrage de Geraint Hughes, My Enemy’s Enemy: Proxy Warfare in International Politics (Eastbourne, Sussex Academic Press, 2012, 250 pages).
Quelles sont les conséquences de l’instrumentalisation par les États de clients locaux pour avancer leurs intérêts à l’étranger ? Geraint Hughes se penche sur l’un des plus vieux phénomènes de l’histoire de la guerre : le soutien apporté par certains États à des groupes armés conduisant une insurrection ou des actions de guérilla dans un autre pays, comme complément ou substitut à un engagement direct de leurs propres troupes. De nombreux exemples de ce mode d’action peuvent être avancés : depuis le soutien britannique aux Hollandais contre les Espagnols au XVIe siècle jusqu’aux grandes heures de la guerre froide, la pratique est courante. L’Iran est aujourd’hui régulièrement accusé d’instrumentaliser le Hezbollah et le soutien russe aux mouvements « indépendantistes » d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud n’est pas un secret.
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