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PE 1/2018 en librairie !

Le nouveau numéro de Politique étrangère (1/2018) vient de paraître ! Il consacre un dossier complet aux États, qui, avec la mondialisation, voient leurs frontières et leurs souverainetés s’affaiblir. Les États seraient-ils désormais marginaux sur la scène du monde ? C’est la réponse que tente d’apporter ce premier dossier de l’année 2018. Parallèlement, de nombreux articles viennent éclairer l’actualité, en particulier sur la crise en Catalogne, le devenir de l’Égypte du général Sissi ou encore  l’impasse dans laquelle semble être le Venezuela.

Les États seraient-ils désormais marginaux sur la scène du monde ? Le débat sur « la fin des États » a pu le laisser croire ; mais on assisterait plutôt à une prolifération des « désirs d’États », divers et contradictoires. Politique étrangère s’interroge sur le rôle et le destin de ces États, si différents selon leurs histoires et leurs environnements.

États à reconstruire (Syrie, Irak), chancelants mais résistants (Liban), contestés de l’intérieur (Royaume-Uni, Espagne), menacés de naufrage (Égypte, Venezuela), ou États forts (la Chine de Xi Jinping et ses stratégies de plus en plus visibles et globales) : tous forment, en réalité, la seule structure pérenne de la scène internationale.

En un temps où le multilatéralisme semble contesté, voire méprisé par le plus grand d’entre eux, les États-Unis, on doit s’interroger sur ce qui est commun à tous ces États, sur ce qui les différencie, pour imaginer ce que pourrait être leur société de demain.

Guardians of the Arab State

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n° 4/2017). Stéphane Valter propose une analyse de l’ouvrage de Florence Gaub, Guardians of the Arab State: When Militaries Intervene in Politics, from Iraq to Mauritania (Hurst, 2017, 272 pages).

Voici un ouvrage fort intéressant, même si ce n’est pas le premier travail sur la question, et que plusieurs points n’y sont guère traités, alors que les répétitions sont nombreuses. Son plan est discutable : des questions générales, concernant toutes les armées arabes, sont abordées, puis reprises plus loin au gré des sections traitant des cas d’espèce (les armées par pays), ce qui génère des redites, seraient-elles utiles.

Le Jihadisme des femmes

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n° 4/2017). Marc Hecker, rédacteur en chef de Politique étrangère et chercheur au Centre des études de sécurité de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Fethi Benslama et Farhad Khosrokhavar, Le Jihadisme des femmes. Pourquoi ont-elles choisi Daech ? (Seuil, 2017, 112 pages).

Fethi Benslama et Farhad Khosrokhavar sont deux chercheurs connus pour leurs travaux sur la radicalisation. Le premier est professeur de psychopathologie à l’université Paris-Diderot, le second directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Dans ce court ouvrage, ils cherchent à croiser la vision du psychanalyste et du sociologue pour tenter de « détecter des passerelles entre faits psychiques et faits sociaux ». Leur objectif est de mieux comprendre le phénomène du djihadisme féminin. Pour ce faire, ils ont collecté des données – soit directement (entretiens, consultations cliniques), soit indirectement (ouvrages, articles de presse) –, sur une soixantaine de cas.

The Internationalists: How A Radical Plan to Outlaw War Remade the World

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n° 4/2017). Philippe Moreau Defarges propose une analyse de l’ouvrage de Oona A. Hathaway et Scott J. Shapiro, The Internationalists: How A Radical Plan to Outlaw War Remade the World (Simon & Schuster, 2017, 608 pages).

Le 27 août 1928 est signé à Paris, au Quai d’Orsay, le pacte Briand-Kellogg (renommé aux États-Unis le pacte Kellogg-Briand) de renonciation à la guerre, par les 15 États pesant alors sur la scène internationale. Ce pacte tient en deux articles : 1) les États parties condamnent le recours à la guerre comme instrument de politique nationale ; 2) tout litige entre ces États sera réglé exclusivement par des voies pacifiques. Ce document reste dans les mémoires comme l’un des plus beaux ratages d’un utopisme naïf : 11 ans après la signature du traité, les États parties se livrent la plus sanglante des guerres. The Internationalists est un livre stimulant mais finalement prisonnier de la thèse qu’il veut à tout prix démontrer, à savoir que ce pacte serait le texte décisif transformant irréversiblement la problématique de la guerre et de la paix. Pour les deux auteurs, professeurs de droit et de philosophie à Yale, il y a un avant et un après le pacte.

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