Étiquette : islamistes

La Syrie : représailles « post-guerre civile » et rémanence du passé

Alors que Bachar Al-Assad vient d’être chassé de la Syrie et du pouvoir par des rebelles islamistes, nous vous proposons de (re)lire l’article de Myriam Benraad, publié dans le n° 2/2024 de Politique étrangère, « La Syrie : représailles ‘post-guerre civile’ et rémanence du passé ».

Le 1er avril 2024, des frappes attribuées à Israël ont touché un quartier de
Damas abritant notamment le consulat iranien. Cette action militaire a
tué onze personnes, dont deux hauts gradés de la Force Al-Qods pour la
Syrie et le Liban, Mohammad Reza Zahedi et Mohammad Hadi Haji
Rahimi. L’événement a fait l’objet d’une couverture médiatique importante
mais, hormis les répercussions régionales de la guerre à Gaza, la
Syrie est sortie des feux de l’actualité. Pourtant, en mars 2024, des
enquêteurs onusiens faisaient état dans un rapport public de niveaux de
violence parmi les plus élevés depuis quatre ans. La guerre civile est
donc loin d’y être refermée.

Irregular War: ISIS and the New Threat from the Margins

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2017). Jean-Loup Samaan propose une analyse de l’ouvrage de Paul Rogers, Irregular War: ISIS and the New Threat from the Margins (I.B. Tauris, 2016, 224 pages).

Irregular War

Auteur prolifique, Paul Rogers propose ici une réinterprétation du phénomène Daech comme conséquence des dysfonctionnements du système international contemporain. Si la majeure partie des travaux consacrés au groupe terroriste a jusqu’ici étudié sa genèse irakienne et syrienne, Paul Rogers affirme que l’État islamique (EI) est aussi l’expression de ce qu’il nomme « les révoltes de la marge » (revolts from the margins). Les formes du terrorisme moderne tel que l’EI seraient un symptôme du dérèglement du système international, un système marqué par l’aggravation des inégalités économiques, le renforcement d’élites transnationales déconnectées des réalités locales et une dégradation des conditions environnementales. « D’autres exemples [que l’EI] incluent des groupes islamistes tels que Boko Haram, le front Al-Nosra, mais aussi la rébellion néomaoïste naxalite en Inde ainsi que dans un passé récent, les néomaoïstes du Népal et le Sentier lumineux au Pérou », précise-t-il dans le premier chapitre.

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